La diplomatie américaine a apporté son soutien mercredi au pouvoir en Libye reconnu internationalement, malgré un nouvel accès de fièvre à Tripoli où les autorités non reconnues ont sommé le chef du gouvernement d'union de quitter la capitale.
Dans un communiqué, le secrétaire d'Etat John Kerry s'est félicité de l'arrivée à Tripoli, par voie maritime depuis Tunis quelques heures plus tôt, du chef du gouvernement d'union Fayez al-Sarraj.
"Le gouvernement peut maintenant commencer son travail crucial sur la large gamme de défis politiques, sécuritaires, économiques et humanitaires de la Libye", a plaidé le chef de la diplomatie américaine.
Mais à la minute où le département d'Etat publiait ce communiqué de soutien, le chef de l'autre gouvernement libyen non reconnu par la communauté internationale, Khalifa el-Ghwell, jugeait "illégal" le gouvernement de M. Sarraj et affirmait qu'il devrait "quitter" la capitale libyenne ou "se rendre".
M. Sarraj est soutenu par l'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Réagissant lors de son point de presse, le porte-parole du département d'Etat John Kirby a dénoncé des "obstructionnistes qui tentent une nouvelle fois de bloquer un travail important".
"Nous sommes contents que (M. Sarraj) soit à Tripoli (...). Il y a vraiment besoin d'une bonne et solide gouvernance et nous allons continuer à la soutenir pour y parvenir", a réaffirmé le responsable américain, dont le pays s'alarme depuis des mois du chaos politique et sécuritaire en Libye, notamment de la montée en puissance du groupe Etat islamique.
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