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21 jours pour arrêter de s'excuser tout le temps

21 jours pour arrêter de s'excuser tout le temps
Woman holding her finger to her lips in a gesture for silence.
triocean via Getty Images
Woman holding her finger to her lips in a gesture for silence.

Vous êtes du genre à vous excuser quand on vous bouscule et à remercier lorsqu'on oublie de vous tenir la porte? Rassurez-vous, vous n'êtes pas seule. En revanche, si vous êtes persuadée que trop d'amabilités valent mieux que rien, vous n'êtes pas forcément dans le vrai. Explication et remèdes à ce mal qui touche tant les femmes.

«Excusez-moi», «Pardon, oui je sais, c'est ma faute», «Merci beaucoup, oui désolée»... Chaque jour, des dizaines, voire des centaines de fois, vous vous excusez, sans relâche. Parce qu'on vous a bousculée aux toilettes, que vous croisez votre boss et que vous ne savez pas quoi dire (euh... bonjour?), ou qu'on vous demande quand vous comptez rendre le bilan hebdo alors qu'on n'est pourtant que lundi. C'est comme ça, vous êtes bien élevée, pensez-vous à raison.

Pourtant, il est un fait: s'excuser à tout bout de champ, qui plus est lorsqu'on n'est absolument pas en tort, n'est pas constructif, et ne vous attirera pas la bienveillance de vos congénères, ainsi que vous pouviez le supposer. Au contraire, peut-être s'habitueront-ils à votre éternelle contrition, comme on n'écoute plus des rabrouements trop souvent exprimés, ceux-ci perdant alors leur force initiale, éteignant peu à peu l'autorité ambitionnée de leur auteur. S'excuser pour tout et rien, en préambule de ses mails ou de ses prises de parole, témoigne souvent d'un manque de confiance en soi palpable que vos collaborateurs finiront pas ne plus pardonner, vous cantonnant sans même s'en rendre compte à ce rôle d'éternelle fautive prise dans les phares d'une voiture lors que les autres continuent leur petit bonhomme de chemin. En bref, trop de sorry tue la courtoisie, en particulier chez les femmes, plus souvent atteintes par cette désoladdiction que leurs homologues mâles*. Il va falloir agir.

Désotoxons-nous!

Pas si simple, pourtant, car ce tic verbal, sans que vous en vous soyez forcément rendu compte, est devenu une véritable drogue, une béquille langagière qui vous permet de combler le vide, le blanc que vous redoutez tant, et vous en débarrasser ne va pas être aussi simple qu'il n'y paraît. Alors certes, un séjour en rehab n'est (pour le moment) pas envisagé, mais une petite feuille de route pour les prochains jours grandement conseillée.

Il y a quelques mois, un plug-in Gmail appelé "Just Not Sorry" a été lancé aux États-Unis et cartonne Outre-atlantique. Kézako? Un gadget qui souligne dans vos mails les abus d'excuses, comme Word le fait avec vos fautes d'orthographe. En mars, la journaliste Céline Puertas testait une tentative hebdomadaire pour le magazine Glamour. Comme il est aujourd'hui acté (si, si) qu'une bonne habitude s'acquiert en même temps qu'une mauvaise se perd, selon une durée canonique et gravée dans le Web exactement équivalente à 21 jours lunaires, nous vous proposons donc de suivre, ensemble, un véritable et très sérieux défi!

1ère semaine (jours 1 à 7) - Detox intense: devenir abstinent

Quoi? Mais que va-t-il se passer? Ne vais-je pas avoir l'air d'une ignoble malpolie, une diva, une sans-gêne? A priori, non. Ça n'est pas parce que vous ne vous répandrez pas en excuses pour expliquer que vous n'avez pas eu le temps de finir votre rapport que la Terre s'arrêtera de tourner, pas plus que si vous vous contentez de sourire lorsque vous buterez contre un compagnon d'infortune dans le métro. A J zéro, comptabilisez vos excuses quotidiennes, pour avoir un point de départ. Octroyez-vous deux jokers, que vous brandirez lorsque votre comportement abject et objectivement malvenu nécessitera réellement que vous demandiez pardon (rétrécissement de pull de conjoint, oubli d'anniversaire de sa meilleure amie, renversage de café sur jolie robe neuve de collègue gentille).

2e semaine (jours 8 à 14) - L'origine du Mal

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