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Aide à mourir: Valeant est critiquée pour avoir doublé le prix d'un médicament

Aide à mourir: Valeant critiquée pour avoir doublé le prix d'un médicament
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Valeant, accusée par des politiciens américains de gonfler les prix de certains médicaments, fait face à des critiques de militants de l'aide médicale à mourir en Amérique du Nord pour avoir multiplié par deux le prix d'un médicament utilisé couramment pour accélérer la fin de vie après que la Californie eut légalisé la pratique.

Le barbiturique, connu sous le nom de Séconal ou sécobarbital, n'est pas disponible au Canada, mais une partisane canadienne de l'aide médicale à mourir a critiqué durement la pharmaceutique québécoise dans ce dossier.

Maureen Taylor, veuve du microbiologiste ontarien Donald Low, reconnu pour son travail sur le syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus (SRAS), a dit récemment en entrevue ne pas y voir autre chose que de la "cupidité".

Valeant a fait grimper le prix il y a un an après avoir acquis une série de médicaments de Marathon Pharmaceuticals. Le produit, mis au point dans les années 1930 comme un somnifère, est principalement utilisé pour l'insomnie passagère, l'épilepsie et l'anesthésie préopératoire.

Une fois inclus dans le portfolio de Valeant, son prix a grimpé à 3000 $ US pour 100 capsules, le double du tarif préalable à l'acquisition par la pharmaceutique établie à Laval. En 2009, ces 100 capsules coûtaient moins de 200 $ US. Les 100 capsules, diluées dans un liquide, sont nécessaires pour causer la mort.

Valeant a dit ne pas faire la promotion du médicament et en avoir vendu seulement environ 1000 ordonnances dans la dernière année. L'entreprise a dit s'attendre à obtenir moins de 3 millions $ US de ces ventes en 2016.

D'autres médicaments inclus dans l'acquisition de Marathon en février 2015 sont Isuprel et Nitropress, deux médicaments pour le coeur dont les prix ont été au moins multipliés par trois. Valeant a été appelée à défendre sa stratégie de tarification le mois dernier devant un comité du Congrès américain enquêtant sur les augmentations de prix exorbitantes par plusieurs acteurs de l'industrie.

"Valeant établit les prix pour les médicaments en fonction d'un certain nombre d'éléments, incluant le coût du développement ou de l'acquisition d'un médicament, la disponibilité des substituts ou génériques, et les avantages qu'il offre en comparaison de traitements de rechange qui seraient plus coûteux", a indiqué l'entreprise par communiqué.

La hausse du prix du barbiturique avait été peu remarquée jusqu'à ce qu'un reportage à la National Public Radio (NPR) des États-Unis, plus tôt cette semaine, souligne la colère des familles de patients américains, qui se répand au nord de la frontière.

Le docteur David Grube, un médecin de l'Oregon ayant prescrit le médicament, a dit juger "inadmissible" que le prix soit si élevé alors qu'il en coûte seulement 50 $ US au Danemark. Bien que certaines sociétés d'assurance puissent couvrir la hausse de prix, celle-ci peut représenter une barrière pour d'autres patients, a-t-il fait valoir sur les ondes de la NPR.

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