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Le voyage solo de Fanny Bloom (ENTREVUE)

Le voyage solo de Fanny Bloom (ENTREVUE)
Christine Grosjean

Qu'une jolie fille à la voix séduisante? Que nenni. Fanny Bloom prouve à chaque album qu'elle est une artiste complète, qui a un talent de composition sans pareil. Nous pourrons la voir dans un tout nouveau spectacle le 24 mars prochain au Théâtre Sainte-Catherine et mettre la main sur un nouvel album, Fanny Bloom - solo dès le 25 mars. Tout simplement. Entrevue.

Ce troisième album a eu le temps de faire son chemin dans la tête de l'artiste avant de se retrouver dans nos oreilles. Après sa participation à la pièce de théâtre Constellations - qui a été présentée du 26 janvier au 13 février 2016 à La Licorne et qui a d'ailleurs donné naissance à un EP - et un coup de coeur pour le travail du metteur en scène Jean-Simon Traversy, Bloom a eu envie de revenir à un son plus simple. Elle, un piano. Et l'aide discrète de Pierre-Philippe Côté et Thomas Hébert. Voilà. Plutôt loin, ouin, de son Apprentie guerrière atmosphérique et de son Pan, plus pop et éclaté.

«Ce n'était pas si clair après l'aventure Constellations! (Rires) Ça a été un coup de coeur de travail et j'avais envie de donner une nouvelle dimension à mes chansons. Quand je me suis mise à penser au spectacle, je l'ai appelé! Je n'ai qu'un piano sur scène, je ne voulais pas que ce soit dull! Mais je ne veux pas non plus tomber dans un côté trop théâtreux. Des fois, Traversy sort des idées et je suis comme: NON. (Rires)»

Bon, elle ne chantera peut-être pas avec un crâne dans les mains ou en costume de scène, mais quelle forme ce spectacle prendra-t-il? «Je ne sais pas trop comment t'expliquer... C'est comme une traversée, un voyage. On part d'un point A au point B. Ça passe par plusieurs tableaux. Je ne veux pas en dire trop! (Rires)» Plus concrètement, les deux artistes ont beaucoup pensé à l'ordre des chansons, à un fil conducteur qui permet à «chaque spectateur de faire sa propre interprétation.» Un concept qui peut faire penser à Les vies possibles de Chloé Lacasse et peut-être même à La carte blanche offerte à David Giguère au Théâtre de Quat'Sous.

L'album de la trentaine?

De la vingtaine plutôt. Bloom reprend deux pièces de La Patère Rose, en plus de quelques chansons de son répertoire, deux de chaque album , et présente deux nouvelles créations, Fanny Bloom - Solo sonne comme un arrêt dans le temps, même un regard sur le passé, avant de mieux repartir. Doux, même langoureux, l'opus est d'un calme contagieux et est beaucoup plus spontané, moins léché que Pan, par exemple. Une réaction à la folie qui l'entoure?

«Dans les dernières années, je n'ai pas arrêté une seconde. Après le spectacle et la sortie de l'album, j'ai envie de me laisser guider. Et bien sûr, j'espère qu'il y aura plusieurs dates pour mon show... Une chose est claire: je vais garder ça solo.»

Solo parce qu'après toutes ces années de frénésie, l'auteure-compositrice-interprète avoue avoir besoin d'espace, de temps pour elle. «Je me cherche même un chalet! (Rires) J'ai besoin de paix et de silence. Je ne suis pas Marie-Mai non plus, mais ça peut être essoufflant à la longue.» Cette envie n'empêchera toutefois pas Bloom de revenir sur scène avec ses amis de feu Patère Rose, Kilojules et Roboto, à l'occasion des Francouvertes le 11 avril. On ne se refait pas?

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