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Partielle dans Chicoutimi : L'arrestation de Normandeau pourrait nuire au PLQ, croit Mireille Jean

Partielle dans Chicoutimi : L'arrestation de Normandeau pourrait nuire au PLQ, croit la candidate péquiste
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QUÉBEC – L’arrestation de plusieurs ex-membres influents du PLQ pourrait nuire à la candidate libérale lors de l’élection partielle du 11 avril prochain, estime son adversaire péquiste.

L’ex-vice-première ministre libérale Nathalie Normandeau a été arrêtée par l’UPAC jeudi dernier en compagnie de son ex-chef de cabinet Bruno Lortie et du collecteur de fonds Marc-Yvan Côté. Ils sont accusés de complot, de corruption, de fraude et d'abus de confiance.

«Lorsqu’on est dans l’isoloir, on doit se demander qui on appuie. On appuie, la personne, le programme, mais on appuie aussi l’équipe qui va entourer cette personne. Et lorsque cette équipe est sur le banc des accusés, au niveau des accusations judiciaires, c’est certain que ça va peser dans la balance», estime Mireille Jean.

«Je suis convaincue que ça va rester à l’esprit des gens», ajoute la candidate du Parti québécois dans l’élection partielle du 11 avril prochain.

Elle estime que les arrestations de jeudi dernier témoignent d’une «culture» au sein du Parti libéral du Québec. «Les gens le sentaient, mais les accusations de la semaine dernière démontrent plus officiellement cette culture que tout le monde pressentaient», dit Mireille Jean. Rappelons que deux ex-responsables péquistes, Ernest Murray et François Roussy, ont aussi été arrêtés.

Mireille Jean n’entend toutefois pas faire de ces arrestations une ligne directrice de sa campagne. «Ce n’est pas à moi de dire que c’est important, mais je pense que les gens vont trouver cela important», affirme-t-elle.

De passage au Saguenay lundi, le premier ministre Philippe Couillard a dit ne pas craindre que ces arrestations nuisent aux chances de la candidate libérale, Francyne T. Gobeil. Les événements reprochés aux accusés remontent à plusieurs années, sous le leadership de Jean Charest, souligne-t-il. «L’élection d’aujourd’hui, elle porte sur le comté de Chicoutimi et les dossiers du comté de Chicoutimi et la capacité d’une candidate à les faire progresser», dit Philippe Couillard.

Registre des armes à feu

Femme d’affaires, Mireille Jean a été candidate défaite à la mairie de Saguenay contre Jean Tremblay en 2005. Ironie du sort, elle affronte maintenant l’ex-cheffe de cabinet du maire, Francyne T. Gobeil. «C’est tout à fait un hasard», souligne Mireille Jean.

La co-fondatrice de TRIONIQ, une PME spécialisée en haute technologie, fera campagne sur les dossiers économiques. Elle cite notamment l’impact de l’abolition des Conférences régionales des élus (CRE) et des Centre locaux de développement (CLD) sous le gouvernement Couillard. «C’était des leviers essentiels pour des régions comme la nôtre», déplore-t-elle.

Mireille Jean ne craint pas que le traitement réservé à Stéphane Bédard par le chef péquiste nuise à ses chances d’élection. Plusieurs observateurs estiment que l’ex-député de Chicoutimi a démissionné en raison d’un froid avec le nouveau chef péquiste.

«Monsieur Péladeau est venu dans la région et il a reçu un accueil très chaleureux, autant des militants que de Stéphane Bédard et de son père Marc-André Bédard», assure-t-elle. Stéphane Bédard était d’ailleurs présent au lancement de sa campagne aux côtés de Pierre Karl Péladeau.

Sur le projet de registre québécois des armes à feu, qui suscite beaucoup de débats, Mireille Jean prévoit suivre la ligne de parti du PQ, malgré quelques réserves. «Comme représentante du Parti québécois, je vais adhérer au fait qu’on supporte le registre des armes à feu, mais ce registre des armes à feu devra se faire de façon efficace et de façon à ce que les coûts soient extrêmement contrôlés, dit-elle. Et surtout que ce registre soit vraiment utile pour assurer la sécurité des citoyens.»

Toutefois, si le registre ne répond pas à ses conditions, Mireille Jean se réserve le droit de voter contre le projet de loi 64. «Si le registre ne supporte pas [ces critères], nous prendrons les décisions qui incomberont», dit-elle.

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