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Marie-Ève Milot prête sa fougue à Rosa-Rose des «Pays d'en Haut»

Marie-Ève Milot prête sa fougue à Rosa-Rose des «Pays d'en Haut»
Maude Chauvin

Comme des dizaines d’autres actrices québécoises, Marie-Ève Milot a auditionné pour obtenir le premier rôle féminin de la télésérie Les Pays d’en Haut. Le rôle de Donalda a été attribué à Sarah-Jeanne Labrosse, mais la brunette a été invitée à se représenter devant le réalisateur Sylvain Archambault afin d’auditionner pour un personnage secondaire, mais non moins marquant : la pétillante Rosa-Rose Ducresson, jeune citadine de 18 ans, sœur du nouveau propriétaire de l’hôtel, qui s’amourache de Séraphin avant de se retourner contre lui.

Bien qu’elle ait plusieurs printemps de plus que son personnage, la comédienne ne se formalise pas avec ce genre de détail. « Quand je passe une audition, je ne précise pas mon âge. Je n’aime pas contraindre l’imaginaire des réalisateurs ou des spectateurs. Si je leur fais croire que j’ai 18 ans, alors j’ai 18 ans. Et je pense que le fait que je sois vraiment plus vieille que Rosa-Rose lui donne une certaine étrangeté qui est payante. J’aime jouer avec ça. »

Marie-Ève Milot est petite, menue et ses traits possèdent un je-ne-sais-quoi de juvénile, mais elle tenait à laisser transparaître la jeunesse de la demoiselle dans son jeu. « J’ai mis de l’avant son excitation et sa naïveté. Quand tu es plus jeune, tu as moins de référents et d’expériences. Je pense que Rosa-Rose n’a jamais connu l’amour avant Séraphin. Elle ne calcule pas les conséquences de ses gestes de la même manière que si elle avait 30 ou 40 ans. Elle est frondeuse. »

Celle qu’on surnomme « la fouine » est sans contredit attirée par le risque, affirmant sans détour que la peur que Séraphin inspire à tout le village a sur elle un effet particulièrement attirant. « C’est une jeune fille curieuse, qui aime le danger. Peut-être même un peu trop. C’est cette dimension du personnage que je trouvais la plus intéressante à jouer, parce que ce sont des sentiments contradictoires : tomber en amour avec le danger, c’est être conscient de la part de risques très grande qui vient avec et aimer ça quand même. Rosa-Rose est un personnage bonbon, super colorée, qui a l’air d’une grosse crème à glace, mais elle a aussi sa part d’ombre. C’est inattendu de voir ça. »

Si l’actrice avait peu regardé les Belles histoires des pays d’en haut, elle a toutefois pu compter sur ses parents, fidèles téléspectateurs de l’ancienne mouture, pour comparer le rôle de leur fille et celui de Gisèle Mauricet, qui interprétait Rosa-Rose à l’époque. « Mes parents connaissent très bien tous les personnages. Ils m’ont expliqué que les situations dans lesquelles ma Rosa-Rose se retrouve sont très différentes, mais que son petit côté rafraîchissant était présent dans les deux versions. »

Les comédiens de la télésérie n’ont pas encore reçu les textes de la deuxième saison, dont le tournage débutera en mai, mais Milot a déjà très hâte de replonger dans cet univers. « J’ai beaucoup d’attentes pour la deuxième saison. La première était comme un genre de prologue, où il fallait installer tellement d’intrigues pour situer tous les personnages. Mais maintenant que l’erre d’aller est pris, je pense qu’on va pouvoir pousser encore plus loin. On m’a dit que de belles choses attendaient mon personnage dans la deuxième saison. »

D’ici peu, les amateurs de Mon ex à moi pourront retrouver Marie-Ève Milot dans la deuxième saison de la série, alors que les friands de théâtre auront l’occasion de la voir à la Salle Fred-Barry de Montréal dans Les Zurbains, du 28 avril au 15 mai. « Chaque année, de jeunes auteurs adolescents sont jumelés à un auteur professionnel. Cette année, il s’agit de Robin Aubert. Pour ma part, je vais jouer le texte d’une jeune auteure de Québec. »

L’automne prochain, l’actrice compte publier un essai sur la valorisation de l’analyse féministe dans la création. « Ça a toujours été un moteur pour moi. Quand j’écris du théâtre ou quand j’aborde un personnage, je décortique toujours avec la lunette féministe. Je trouve que ça peut être un outil hyper intéressant pour d’autres créateurs, mais il faut leur donner accès à des outils concrets pour inclure le féminisme dans leur vie et dans l’art. »

Sur le plateau de«Les pays d'en haut»

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