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Festival Regard: des courts-métrages à profusion

Festival Regard: des courts-métrages à profusion
Tom Core

Pendant cinq jours, le Saguenay devient véritablement La Mecque du court métrage en Amérique du Nord avec le célèbre festival Regard qui propose depuis jeudi dernier un rendez-vous de qualité. Plus de 160 créations en provenance d’un peu partout à travers la planète font déjà le plaisir des cinéphiles.

Outre la programmation régulière, l’évènement, qui célèbre ses vingt ans d’existence, propose des sections spéciales d’une grande richesse. Par exemple, celle de la Carte blanche est dédiée cette année au Festival Zubroffka de Bialystok, situé dans l’extrême Est de la Pologne.

Cette paisible localité multiculturelle – s’y côtoient Ukrainiens, Lithuaniens, Tziganes, Biélorusses et Tatars – est le lieu de naissance de l’espéranto. Le programmateur du fameux festival polonais, Krzysztof Sienkiewiz, est d’ailleurs à Chicoutimi pour accompagner la présentation des œuvres triées sur le volet.

D’ailleurs, la manifestation propose une rétrospective à Piotr Dumala, cinéaste d’animation d’origine polonaise. Dans la lignée esthétique des surréalistes Walerian Borowczyk et Jan Lenica, l’homme de 59 ans originaire de Varsovie réalise des films muets et toujours en noir et blanc utilisant la technique complexe de l’animation «destructive», soit une série de dessins effacés et refaits pour révéler la lumière et les ombres.

Un éventail de propositions

En ce qui concerne le documentaire, plusieurs productions intéressantes. Je ne suis qu’une chanson du Québécois Patrick Bilodeau dresse les portraits de passionnés du karaoké, phénomène apparemment indémodable. Dans 9 Days – From My Window In Aleppo, le duo hollandais, Floor van der Meulen et Thomas Vroege, s’est intéressé au tout début du soulèvement de la ville d’Alep à travers le regard de Touma, une jeune syrienne enfermée dans son appartement.

Du côté de l’expérimentale et films de genre, il y en a pour tous les gouts et toutes les couleurs. Mihai Grecu et son The Reflection of Power nous invitent dans une des capitales les plus secrètes du monde où la foule assiste à un spectacle alors qu'une catastrophe menace d'anéantir la ville. Davantage d’humour avec le loufoque Shark d’Olivier Brisson en quête d’un requin mystérieux.

La catégorie Focus s’attarde cette fois sur le côté éphémère de l’art performatif. Au menu, une variété de vidéos comme le magnifique If I Can Fly de Yoakim Bélanger ou l’étonnant Savoir aimer de Pascal Lièvre composé d’une version claquante de la chanson interprétée initialement par Florent Pagny.

Dans le cadre de L’œil numérique, des réalisateurs ont été mis au défi de tourner un film, et ce munis de la seule caméra d’un téléphone portable. Un gros défi technologique à voir en trois temps: Enquête au 1021 de Boran Richard, En gros de Jean-Philippe Archibald et La veilleuse du tandem Paul-Henri Callens, Samuel Pinel-Roy.

Après le Brésil en 2015, la section Panorama est consacrée au cinéma indien. Mais n’attendez pas du festival qu’il vous assène les clichés en vogue. Loin du folklore et de son pendant «bollywoodien», la sélection propose un regard plus concret sur le quotidien des habitants de cet immense pays. À ce titre, signalons la présence du très beau court métrage d’animation Printed Rainbow de Gitanjali Rao sur le voyage d'une vieille femme et son chat à travers le monde fantastique des couvercles d'une boite d'allumettes.

Programmation complète ici

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