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«Ultramarr» de Fred Fortin: Des airs de vieux routier

«Ultramarr» de Fred Fortin: Des airs de vieux routier
Mélissa Pelletier

C'est dans un Théâtre Fairmount bondé que Fred Fortin a lancé hier son cinquième album solo, Ultramarr. L'excitation était au rendez-vous, forcément. L'auteur-compositeur-interprète-multi-instrumentiste, qui s'illustre entre autres avec Gros Mené et Galaxie, nous a fait attendre plus de sept ans avant de présenter son nouvel effort. Et ça valait la peine d'attendre. Retour.

Déjà que Fred Fortin commence à prendre des airs de vieux sage de la musique québécoise, surtout du « son du Lac », il s'est entouré de musiciens tout aussi impressionnants pour la création d'Ultramarr : notamment son ami de longue date Olivier Langevin et les Barr Brothers, qui jouent sur cinq des onze pièces de l'album. Rien de moins. Alliance super intéressante, qui a permis d'ajouter une touche plus douce, plus riche à la musique de Fred Fortin enregistrée encore une fois à St-Félicien.

Un Fred Fortin tout aussi bien entouré s'est présenté sur la scène du Théâtre Fairmount : Andrew Barr, Brad Barr, Sam Joly, François Lafontaine, Olivier Langevin... Le genre de spectacle qui ne peut que bien tourner, ou même, qu'on peut espérer - sans trop divaguer - assez grandiose merci. Ce fût le cas. Reconnu pour ses arrangements audacieux, Fortin réussit encore à présenter des chansons entraînantes et ô combien uniques.

Un peu nerveux, - Fortin a beau avoir performé devant les publics les plus divers, la présence de sa famille a peut-être pesé dans la balance -, il a lancé le bal avec Oiseau. Le ton a été donné : il n'y aurait pas de fausse note ici, ni de petits malaises des débuts de nouveau matériel. Avec aisance, les gars ont suivi Fortin dans sa folie. Ça se sentait tout de suite : la complicité est forte entre tous ces musiciens, qui se comprennent par un simple regard, une grimace ou un sourire appuyé. C'était parti.

Est-ce qu'il en a « Ultramarr », Fortin? (Poudoumchi!) Si le poids de la routine habite ses textes, et qu'il avoue que les « salaires des musiciens ont baissé depuis les trente dernières années », l'artiste semble toujours habité de la fougue qui le caractérise. Gageons que la retraite n'est pas pour demain, loin de là.

Généreux pour un lancement, le chanteur a entonné plusieurs chansons de son nouvel album : 10$, Gratte, Grippe... et bien sûr, Ultramarr, entre plusieurs vagues de remerciements à ceux qui l'ont accompagné dans cette nouvelle aventure : « Je vais commencer par ceux que je vais oublier. Merci! Oh là là, il y en a tellement. Je vais continuer plus tard. » Et hop, il s'est remis à jouer. Mine de rien, c'est comme ça qu'il communique le mieux.

Ultramarr est en magasin dès maintenant.

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