Profitant des marges de manœuvre financières dégagées, le ministre des Finances, Carlos Leitao, amorce le processus d'abolition de la taxe santé dès cette année, soit un an plus tôt que prévu.
Profitant des marges de manœuvre financières dégagées, le ministre des Finances, Carlos Leitao, amorce le processus d'abolition de la taxe santé dès cette année, soit un an plus tôt que prévu.
Un texte de Stéphane Bordeleau
Instaurée par le ministre libéral Raymond Bachand en 2010, pour financer les coûts croissants du système de santé à raison de 200 $ par année par contribuable, la taxe santé devait être abolie progressivement d'ici 2019 par le gouvernement Couillard.
Or, dans le budget qu'il a présenté jeudi, le ministre Leitao a annoncé que « dès la fin de l'année prochaine, les 4,5 millions de contribuables québécois soumis à la contribution santé en seront totalement exemptés ».
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Profitant d'une situation financière moins serrée que prévu, le gouvernement Couillard a donc choisi de devancer d'un an l'abolition de cette taxe, mais également d'y mettre fin plus rapidement, soit sur une période de deux ans plutôt que trois.
Cette mesure fiscale se traduira par une économie de 200 $ par personne ou de 400 $ par ménage dès la déclaration de revenus de 2017.
« La première étape de la suppression de la contribution santé s'appliquera rétroactivement au 1er janvier 2016. Cette suppression sera effectuée en deux ans, de telle sorte que la contribution santé prenne fin le 31 décembre 2017 », a précisé le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao.
À terme, l'abolition de la contribution santé se traduira par une baisse de 759 millions de dollars par an du fardeau fiscal des Québécois, souligne le ministère des Finances.