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Registre des armes à feu : Il n'y aura pas de burinage, tranche Coiteux

Registre des armes à feu : Il n'y aura pas de burinage, tranche Coiteux
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QUÉBEC – Le ministre de la Sécurité publique a fait une concession mardi aux opposants au registre des armes à feu. Les propriétaires n’auront pas l’obligation de faire graver un numéro unique sur leur arme.

«Il n’y en aura pas, de burinage», a tranché Martin Coiteux au cours d’un point de presse.

Les opposants au projet de registre des armes à feu affirment que le burinage d’un numéro unique entraînerait des coûts et réduirait la valeur des armes de collection.

Mais le ministre Coiteux se défend d’avoir reculé sous la pression. «On n'a jamais eu l'intention d'imposer le burinage, donc ce n'est pas un recul», a-t-il assuré.

En effet, le projet de loi 64 indique que le numéro unique doit être «inscrit de façon indélébile et lisible sur l’arme à feu», sans spécifier la méthode.

En février dernier, le Journal de Québec rapportait que le ministère envisage de permettre aux propriétaires de choisir la méthode pour identifier leur arme. Toutefois, le ministre ne s’était pas prononcé ouvertement sur la question.

Le burinage pourrait être remplacé par un autocollant ou de l'estampage sur la crosse de l'arme, explique l'attachée de presse de Martin Coiteux. «Souvent, il y a déjà un numéro de série unique sur l'arme», ajoute Marie-Ève Pelletier.

Par contre, Martin Coiteux a semblé fermer la porte à un vote libre sur le projet de loi 64. «Je pense qu'on a pris un engagement et je pense que la population s'attend à ce qu'on livre nos engagements, a-t-il dit. Alors, on va travailler ensemble pour livrer le meilleur projet de loi possible, dans l'intérêt de l'ensemble des Québécois.»

Lundi, la candidate du PLQ dans Chicoutimi, Francyne T. Gobeil, a affirmé qu’elle voterait contre le projet de loi si une majorité de ses électeurs s’y opposait. La députée libérale Véronyque Tremblay avait également fait part de ses réserves au sujet du registre avant son élection.

Le chef du PQ n'a pas appuyé non plus l’idée d’un vote libre au sein de ses troupes. Pierre Karl Péladeau affirme que le projet de loi ne fait pas débat parmi les députés péquistes, malgré les réticences exprimées par plusieurs d’entre eux. «Honnêtement, il n'y a pas de débat de cette nature actuellement au Parti québécois et au sein de l'aile parlementaire», a-t-il assuré mardi.

Le chef de la CAQ, lui, accueille favorablement l’abandon du burinage, mais dit souhaiter voir les modifications au projet de loi avant de se prononcer. «Dans la façon dont le projet de loi est écrit, on est contre, mais est-ce qu'il y aura des modifications?, a-t-il demandé en point de presse. On va attendre de voir les modifications avant de dire si, avec les modifications, on est d'accord ou on est contre.»

Pour sa part, Québec solidaire a réagi par communiqué aux propos de Francyne T. Gobeil. «J’ai été assez déçue de voir que Mme Gobeil se laissait influencer par la campagne de désinformation du lobby des armes à feu alors que tous les parlementaires de l’Assemblée nationale se sont déjà prononcés à l’unanimité pour la création du registre, écrit la députée Manon Massé. Venant d’une femme, c’est d’autant plus surprenant.»

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