L'Association canadienne des policiers (ACP) et la Fraternité des policiers de Montréal (FPM) promettent de boycotter les Jeux mondiaux des pompiers et des policiers qui se tiendront à Montréal en 2017.
La décision n'a pas été prise de "gaieté de coeur", a assuré mardi le président du syndicat de policiers montréalais, Yves Francoeur.
Mais il était impératif de se tenir debout pour dénoncer les dispositions de la loi 15 sur la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, a-t-il insisté en conférence de presse à Ottawa.
"Nous ne pouvions pas laisser nos droits être écrasés et nous laisser piétiner tout en demeurant partenaires de la Ville et participer, main dans la main et avec le sourire, aux Jeux mondiaux", a tranché M. Francoeur.
Son homologue de l'ACP, Tom Stamatakis a dit que son regroupement avait décidé de se joindre au mouvement initié par la FPM par "principe", mais également par crainte que la loi n'inspire d'autres juridictions au pays.
L'ACP regroupe 60 000 policiers dans les principales grandes villes à travers le pays, et le président de l'organisation a dit s'attendre à ce que tous les membres suivent le mot d'ordre de boycotter l'événement, a soutenu M. Stamatakis.
Les deux leaders syndicaux ont reproché au maire de la ville-hôte de ces jeux, Denis Coderre, d'avoir été un "ardent défenseur" de la mesure législative, qui selon eux viole la libre négociation.
"Au final, cette loi permet à la Ville de Montréal de récupérer plus de 40 millions de dollars sur le dos des policiers et policières de Montréal sans aucune négociation", a affirmé M. Francoeur.
Le bureau du maire Coderre n'avait pas encore réagi, mardi en début d'après-midi, à l'annonce du boycottage des policiers du Canada.
Les Jeux mondiaux des pompiers et des policiers doivent se tenir dans la métropole du 28 juillet au 6 août 2017.
