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Radars photo : le nombre d'accidents en forte baisse au Québec

Radars photo : le nombre d'accidents en forte baisse
Le Huffington Post Québec

QUÉBEC – Les Québécois auront beau pester, les radars photo ont fait chuter drastiquement le nombre d’accidents dans les endroits où ils ont été installés.

Les radars photo fixes ont entraîné une chute du nombre total d’accidents de 58%, selon le Rapport d’évaluation 2015 du ministère des Transports rendu public cette semaine. Il s’agit d’une baisse moyenne pour les périodes 2005-2007 et 2011-2013. Les appareils mobiles, eux, ont permis une baisse de 25%, tandis que les radars photo aux feux rouges ont réduit les collisions de 42%.

Ces données surpassent le bilan routier total du Québec, qui a vu le nombre d’accidents chuter de 25,7% au cours de la même période (19,5% pour les cas d’accidents avec blessés).

À certains endroits, la diminution est encore plus importante. Sur l’autoroute 15, près de la sortie Atwater, on a enregistré une baisse du nombre d’accidents de 75%. Toutefois, le radar photo qualifié de «trappe à ticket» a été retiré depuis. Il faut dire qu’il avait permis d’engranger 21,5 millions$, soit quatre fois plus que son plus proche concurrent.

D’ailleurs, les automobilistes ont payé cher cette amélioration du bilan routier. Depuis leur installation en 2009, les radars photo ont rapporté 89 millions$, révélait récemment Le Huffington Post Québec.

La majeure partie de cette somme a été réinvestie dans… l’achat de nouveaux appareils. Le montant cumulé restant, près de 30 millions$, sera affecté à de futurs programmes de sécurité routière.

Une efficacité relative

Le fondateur de SOS Ticket met toutefois un bémol sur ces données. «Ce qui est dangereux, ce n’est pas monsieur-madame Tout-le-monde qui va rouler 5 ou 10 kilomètres au-dessus de la moyenne, souligne Alfredo Munoz. Ce qui est dangereux, c’est le gars qui texte au volant, qui est saoul ou qui vient de commettre un vol qualifié.»

«La machine n’arrêtera pas ça, elle va juste envoyer une photo, lance-t-il. Alors, quel est le réel effet sur la sécurité routière?»

De plus, les infractions enregistrées par un radar photo n’entraînent pas de points d’inaptitudes, ce qui réduit l’effet dissuasif. «C’est comme l’amende d’un parcomètre, mais ça coûte un peu plus cher», illustre Alfredo Munoz.

D’ailleurs, les Québécois contestent très peu les constats d’infraction émis par ces appareils. «On n’en fait pas beaucoup, admet le fondateur de SOS Ticket. Il n’y a pas énormément de gens qui nous approchent pour ça.»

Le rapport du MTQ note une baisse du nombre de contestations : elles sont passées de 23% au début du programme en 2009 à 16% en 2014.

L’absence de points d’inaptitude explique en partie ce phénomène. «Comme ça ne met pas leur permis en jeu, les gens se disent ‘je vais payer’», estime Alfredo Munoz.

D’ailleurs, ceux qui souhaitent contester font face aux «douze travaux d’Astérix», dit-il. «Quand on a essayé, c’était excessivement compliqué d’avoir le rapport d’inspection de la machine», raconte Alfredo Munoz.

Pourtant, les machines ne sont pas infaillibles. «Quand c’est un policier qui fait une opération-radar, il doit vérifier que la machine fonctionne le matin même. […] Dans le cas d’un radar photo, il se peut qu’il ne fonctionne pas correctement cette journée-là.»

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