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Philippe Couillard est exposé à des poursuites de Pétrolia, dit Legault

Philippe Couillard exposé à des poursuites de Pétrolia, dit Legault
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Le premier ministre Philippe Couillard est exposé à des poursuites de Pétrolia si jamais l'entreprise n'obtient pas l'autorisation de faire des forages par fracturation hydraulique sur l'île d'Anticosti, a déclaré jeudi le chef caquiste François Legault.

M. Legault a affirmé que ces procédures pourraient s'appuyer sur des propos de M. Couillard concernant le processus administratif entre les mains des fonctionnaires.

Après avoir exprimé son intention de "tout faire" pour empêcher la fracturation hydraulique sur Anticosti, au début de février, M. Couillard a déclaré que les fonctionnaires, qui doivent évaluer les demandes d'autorisations réglementaires, "feront ce qu'on leur dira".

Le président de Pétrolia, Alexandre Gagnon, avait ensuite exprimé la crainte que le cheminement administratif de sa demande de certificat d'autorisation soit "vicié" par l'opposition du premier ministre.

Selon M. Legault, M. Gagnon lui a indiqué lors d'une rencontre que cette déclaration sur le travail des fonctionnaires pourrait fournir un motif de poursuite dans le cas où l'entreprise n'obtient pas son certificat d'autorisation environnementale.

M. Gagnon a rencontré M. Couillard, mercredi, pour discuter du projet d'exploration d'hydrocarbures sur l'île d'Anticosti, auquel le gouvernement québécois est associé.

Lors d'un point de presse, jeudi, M. Legault a estimé que M. Couillard n'a eu d'autre choix que d'être prudent lors des échanges avec M. Gagnon.

"Je pense que M. Couillard s'est fait dire par ses conseillers juridiques qu'il était allé trop loin, qu'il était en contravention avec le contrat pour ses déclarations, a-t-il dit. La nouvelle stratégie qu'il adopte, c'est de répéter, comme un perroquet: je vais respecter le contrat, je vais respecter le contrat. Mais il n'y croit pas."

Malgré cela, M. Legault a affirmé que les propos de M. Couillard sur la décision des fonctionnaires ne sont pas passés inaperçus.

"Les fonctionnaires doivent délivrer le certificat, mais ce que je comprends de M. Gagnon, c'est que si jamais il ne les avait pas, il pourrait peut-être poursuivre M. Couillard pour avoir dit: les fonctionnaires vont faire ce que je vais leur demander de faire", a-t-il dit.

En sortant de sa rencontre avec le premier ministre, mercredi, M. Gagnon a déclaré que M. Couillard était demeuré muet sur le recours

à la fracturation hydraulique, malgré ses nombreuses déclarations publiques des dernières semaines.

Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a déclaré jeudi que le contrat qui lie le gouvernement au projet d'exploration sur Anticosti prévoit le recours à la fracturation hydraulique.

Selon M. Péladeau, M. Couillard n'a eu d'autre choix que de nuancer sa position lors de ses échanges avec M. Gagnon, mercredi.

"Il s'est certainement fait entretenir, excusez-moi l'expression, par les avocats du gouvernement qui lui ont dit: 'écoutez, M. le premier ministre, si vous persistez dans cette perspective-là, bien, nous risquons, un, d'une part, évidemment, d'être poursuivis et, dans la poursuite, bien, de pouvoir être condamnés à des dommages exemplaires'. Parce que sa position est tout à fait inacceptable", a dit le chef péquiste.

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