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La Passion selon saint Labadie (PHOTOS)

La Passion selon saint Labadie (PHOTOS)
Kim Chabot

S’il a promis que son Retour sur Bach du 25 février dernier serait « une grosse portion de protéines », c’est un T-Bone AAA qui attendait les spectateurs venus assister à La Passion selon saint Matthieu, hier soir au Palais Montcalm.

Deux semaines après ses retrouvailles avec Johann Sebastian Bach, le chef-fondateur des Violons du Roy s’est attaqué à un morceau de taille. Un opus de 2h45 tout en émotions et en puissance que les Violons, la Chapelle de Québec et les solistes ont livré de façon magistrale.

Passionné de Bach depuis l’enfance, Bernard Labadie a « toujours eu une passion pour ses grandes œuvres, et je dirais même pour ses œuvres les plus complexes », livrait-il en entretien pré-concert le 25 février dernier. Bref, « des œuvres courtes et simples » comme la Passion selon saint Matthieu, plus longue de Bach, relevait-il alors avec une pointe d’humour et un sourire en coin.

Et pour cause : cette œuvre-phare de la musique baroque est d’une grande richesse. Non seulement elle a été écrite pour double chœur, deux orchestres et six solistes, mais Bach, grand amateur de numérologie, l’a truffée de chiffres cachés.

« Le nombre de notes dans la ligne de basse dans le récitatif du tremblement de terre est exactement le même nombre que le chiffre du psaume qui parle du tremblement de terre, paraît-il », donne-t-il en exemple. Il se veut cependant rassurant : il n’est pas nécessaire de connaître et comprendre ce genre de détails pour apprécier l’œuvre.

Bernard Labadie au Palais Montcalm - 9 mars 2016

Brochette impressionnante

La Passion, dont la dernière présentation aux Violons du Roy remonte à 15 ans, rassemble une distribution de calibre internationale. On y retrouve deux des plus grandes voix lyriques québécoises : la soprano Karina Gauvin et la contralto Marie-Nicole Lemieux.

Une brochette que complètent avec brio le célèbre ténor britannique John Mark Ainsley dans le rôle de l’Évangéliste, les barytons-basses Neal Davies et Andrew Foster-Williams de même que le jeune, mais non moins talentueux David Webb.

De concert avec le chœur, les solistes narrent la Passion du Christ, de la dernière Cène à sa mort sur la croix. Composée en 1727, l’œuvre s’inscrit dans une tradition remontant au Moyen Âge voulant qu’on récite, pendant la Semaine sainte, des passages des évangiles dépeignant les souffrances endurées par Jésus à la fin de sa vie.

La Passion selon saint Matthieu sera présentée à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm le jeudi 10 mars à 20h et à la Maison symphonique de Montréal le samedi 12 mars à 19h30. Avec les Violons du Roy, la Chapelle de Québec et la Chorale des jeunes du Conservatoire de McGill.

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