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Énergie Est: inquiétude autour des cours d'eau

Énergie Est: inquiétude autour des cours d'eau
TransCanada

TransCanada a tenté mercredi de calmer les inquiétudes de citoyens concernant les risques de contamination des rivières québécoises en cas de fuite du pipeline Énergie Est, lors de cette troisième journée de consultations du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Un texte de Laurence Niosi

Au Québec, le pipeline doit traverser 860 cours d'eau, dont 26 cours d'eau majeurs, a précisé mercredi le promoteur du projet TransCanada. Dans un ancien rapport, TransCanada parlait plutôt de 828 cours d'eau sur le territoire québécois.

Citant une étude de l'École Polytechnique publiée en décembre, un citoyen pendant la période de questions a mentionné les risques liés au forage. Selon l'étude, le sol des berges le long de plusieurs rivières est trop instable pour soutenir un pipeline. Des glissements de terrain pourraient provoquer des inondations, polluant dans la foulée les cours d'eau avoisinants.

L'auteur de l'étude, le professeur Musandji Fuamba, a renchéri mercredi lors de l'audience, estimant que TransCanada n'avait pas fait assez d'essais et d'échantillonnage pour s'assurer de la faisabilité de certaines techniques de forage.

TransCanada a répondu qu'elle avait fait plusieurs démarches et présenté des rapports plus détaillés depuis la publication de l'étude pour réduire les risques.

Le promoteur a en outre affirmé qu'il n'y aurait pas systématiquement de vannes de chaque côté des cours d'eau, en particulier de ceux de moindre envergure. Il y aura néanmoins une protection de béton, a précisé TransCanada.

Pas de chiffres pour les risques sismiques

Par ailleurs, TransCanada n'a pas été en mesure de dire jusqu'à quelle magnitude le pipeline pourrait résister lors d'un tremblement de terre. « Il n'y a pas de chiffres. Les zones sismiques sont considérées et la conception est faite en conséquence », a indiqué Louis Bergeron, vice-président de TransCanada et responsable du projet Énergie Est pour le Québec.

Pourquoi n'avoir pas pensé à un tracé plus éloigné du fleuve? À cette question, le promoteur a répondu vouloir éviter des zones urbaines trop densément peuplées ou encore les zones naturelles protégées. Un tracé plus éloigné augmenterait aussi sa distance, dit TransCanada.

Le promoteur a estimé qu'il faudrait au moins 12 minutes pour réagir lors d'un bris : cinq à dix minutes pour la prise de décision, et huit minutes pour fermer les vannes de sectionnement.

Selon le promoteur, aucun écoulement n'aura lieu dans le fleuve Saint-Laurent en cas de bris.

Les audiences se poursuivent jusqu'au 17 mars prochain.

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