Le gouvernement québécois a prévu d'autres solutions dans l'éventualité où Ottawa choisirait de ne pas investir dans le projet d'avion C Series de Bombardier, a déclaré jeudi le ministre des Transports Jacques Daoust.
M. Daoust a affirmé que dans ce cas, Québec exigera des liquidités de Bombardier afin de garantir son investissement de 1 milliard US dans le projet.
Mercredi, le ministre fédéral de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a accusé la réception d'une demande de financement de 1 milliard $, formulée par l'entreprise en décembre dernier.
Lors d'un point de presse avant la période des questions, M. Daoust a affirmé qu'il s'agit précisément d'une aide de 1 milliard $ US, équivalente à la somme que Québec s'apprête à injecter dans la C Series.
Selon le ministre québécois, Ottawa serait le "partenaire idéal" pour assurer la mise en marché du nouvel avion.
Néanmoins, en prenant sa décision d'investir dans le projet, Québec a prévu une solution de rechange, au cas où le gouvernement fédéral résisterait aux appels de l'entreprise et du gouvernement québécois.
"On est capable de trouver d'autres solutions à ça et on les a prévues dans l'entente qu'on a avec eux", a-t-il dit.
Aux journalistes, M. Daoust a expliqué que davantage de garanties pourraient alors être exigées de l'entreprise, dans le cadre de la filiale qui doit être créée avec le programme de la C Series.
"Bombardier va devoir nous donner des garanties, a-t-il dit. Ça peut être des liquidités disponibles, sans conteste, à l'intérieur de la société."
Par ailleurs, M. Daoust a salué l'intention d'Ottawa de revoir la loi qui oblige Air Canada à exploiter un centre d'entretien à Montréal.
"On gérait des avions de 30 ans, qui avaient été construits il y a 60 ans et rappelons-nous aussi que ce projet de loi là qui parlait de Montréal n'incluait pas Mirabel, à cette époque, qui est devenu le centre essentiellement", a-t-il dit.