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Les Québécois vont-ils se laisser séduire par «2 femmes à Hollywood»? (VIDÉO/ENTREVUE)

Les Québécois vont-ils se laisser séduire par «2 femmes à Hollywood»? (VIDÉO/ENTREVUE)

Débarquées dans la capitale du cinéma pour mener la vie de stars, deux actrices québécoises paumées jouent leur tout pour le tout à la barre d’une émission sur le mode de vie des riches et célèbres. Bienvenue dans l’univers de 2 femmes à Hollywood.

«2 femmes à Hollywood»

« C’est un peu notre réalité », lance mi-figue mi-raisin l’actrice et coproductrice de 2 femmes à Hollywood, Sergine Dumais, dans une entrevue accordée au Huffington Post Québec à Los Angeles.

À l’écran, la brune Sergine (Sergine Dumais), toujours vêtue d’une robe moulante bleue, joue la « diva » au grand cœur, aux côtés de la douce, blonde et plus terre-à-terre Mukta (Mukta Cholette), qui porte la version rouge du vêtement.

« On voulait faire quelque chose en français, pour le Québec. Les gens au Québec aiment les stars, la vie hollywoodienne », relate Mukta Cholette au sujet de la série.

« On a commencé par couvrir des évènements, des tapis rouges, c’était notre premier concept. Mais finalement, on voulait davantage se diriger vers la comédie. On avait une histoire à raconter, celle de deux Québécoises qui vivent ici et qui font se qu’elles peuvent pour s’en sortir», raconte celle qui est arrivée à Hollywood il y a huit ans.

À défaut de pécher par excès d’originalité, le concept de la série repose sur une formule éprouvée. Les deux filles veulent se faire un nom à Hollywood, y parviennent presque, mais à chaque fois, l’une d’elles glisse sur une pelure de banane et le duo se retrouve à la case départ. Pour citer librement Jacques Brel, les deux femmes « aimeraient bien avoir l’air, mais n’ont pas l’air du tout ».

« C’est un peu comme Gilligan Island. À chaque épisode se présente une opportunité pour que les naufragés soient rescapés, mais Gilligan vient «fucker» la patente », illustre Mukta.

« L’une des raisons pour lesquelles ça ne fonctionne pas pour elles, c’est qu’il y a des limites qu’elles ne veulent pas franchir, ajoute-t-elle. Elles ne vont pas se prostituer pour réussir, elles ne veulent pas se compromettre, c’est dans leur personnalité de Québécoises. À la fin, elles ne sont pas célèbres, elles n’ont ni la grande maison, ni le jacuzzi, mais elles sont ensemble, elles ont leur amitié. »

Pour Sergine Dumais, installée en Californie depuis quatre ans, l’idée derrière la série est de montrer l’envers du décor hollywoodien, ce monde si particulier où l’impression l’emporte sur le réel. À Hollywood, tout le monde veut avoir l’air d’avoir réussi, témoigne-t-elle. Des acteurs au chômage, par exemple, vont laisser leur vieille bagnole à la maison et louer une voiture de luxe pour se rendre à des auditions, « question de montrer une image de réussite ».

Jusqu’ici, deux épisodes ont été tournés sous forme de capsules web et une douzaine d’autres ont été écrits par le scénariste Bo Price, dont les textes sont traduits et adaptés au marché québécois. Sergine Dumais, Mukta Cholette et leur partenaire coproductrice Patricia MacKenzie, ont déjà vendu leur concept en Russie, ce qui a permis de produire les deux premiers épisodes. Elles sont à la recherche de partenaires au Québec pour en arriver à produire des épisodes de 22 minutes pour la télé.

Les Québécois vont-ils se laisser séduire par les péripéties de leurs compatriotes dans les hauteurs de Hollywood? Les productrices sont convaincues que oui.

« C’est mignon, les personnages sont attachants. On veut qu’elles réussissent. Les gens vont se reconnaître dans certains comportements, dans les valeurs québécoises qui animent les personnages », estime Mukta.

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