Les forces de l'ordre tunisiennes ont tué sept autres hommes armés lors de nouveaux affrontements près de la frontière avec la Libye, portant à 43 le nombre de djihadistes abattus depuis deux jours.
Les ministères tunisiens de l'Intérieur et de la Défense ont indiqué par voie de communiqué que les opérations se poursuivent dans la région, dans la foulée des attaques exceptionnellement violentes de lundi et mardi qui ont coûté la vie à sept civils et une dizaine de membres des forces tunisiennes près de la ville de Ben Guerdane.
Les forces de sécurité appuyées par des hélicoptères traquent les assaillants qui se sont enfuis et qui se terreraient dans des maisons inhabitées de la région. Les informations fournies par sept djihadistes qui ont été arrêtés ont permis aux forces de l'ordre de saisir un arsenal important.
Le premier ministre tunisien Habib Essid a dit mardi qu'une cinquantaine de personnes, principalement des Tunisiens, ont participé à l'offensive. Tous les corps n'ont pas encore été identifiés. Aucun groupe n'a encore revendiqué l'attaque, mais le groupe armé État islamique est très actif dans la Libye voisine.
Des sites Internet affiliés à l'organisation rapportent que des djihadistes du groupe ont essuyé une défaite cuisante aux mains des forces tunisiennes. Un site publie plus d'une trentaine de photos des cadavres des militants, tout comme des armes et des munitions saisies.
M. Essid a expliqué que les extrémistes ont attaqué un commissariat de police et des installations militaires à Ben Guerdane depuis une mosquée voisine.
Les forces tunisiennes affrontent régulièrement des djihadistes le long de la frontière avec la Libye et l'Algérie depuis quelques années, mais les combats de lundi ont été exceptionnellement sanglants. La Tunisie est un modèle de stabilité relative dans la région depuis le printemps arabe, il y a cinq ans. Sa transition vers la démocratie a aussi été essentiellement réussie.
Les forces de sécurité tunisiennes avaient tué la semaine dernière cinq hommes lourdement armés qui venaient de franchir la frontière en provenance de la Libye.
Le gouvernement de la Tunisie est aussi préoccupé par des actes de violence qui ont ciblé son industrie touristique au cours des derniers mois.
