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La FSSS-CSN et le gouvernement concluent une entente de principe

La FSSS-CSN et le gouvernement concluent une entente de principe
Facebook/FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et le gouvernement québécois ont conclu une entente de principe en vue du renouvellement de la convention collective de ses quelque 110 000 membres, a annoncé le syndicat, mardi soir.

Le président de la FSSS-CNS, Jeff Begley, s'est dit "satisfait du déroulement du processus". Il a annoncé que le syndicat recommandera l'entente de principe aux délégués à l'occasion du conseil fédéral de négociation qui se tiendra ce jeudi et vendredi. "

Le syndicat n'a pas précisé les modalités de l'entente, affirmant, par voie de communiqué, "qu'aucune autre déclaration ne sera faite jusqu'à la décision (du conseil fédéral de la FSSS-CSN)".

Les pourparlers s'étaient poursuivis tout au long de la journée mais tant le président du Conseil du trésor, Sam Hamad, que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ont laissé entendre que ces discussions de la dernière chance tiraient à leur fin.

Des discussions pour tenter d'en venir à une entente avec la FSSS avaient été entamées au cours du week-end au niveau de la CSN, la centrale à laquelle elle est affiliée. Vendredi dernier, le Conseil du trésor avait lancé un ultimatum à la FSSS-CSN, lui demandant de reconsidérer l'offre gouvernementale. Québec lui donnait jusqu'à lundi.

Il s'agissait donc de pourparlers de la dernière chance pour la Fédération de la santé et des services sociaux, la seule des quatre fédérations de la CSN à avoir rejeté l'entente de principe conclue par le front commun intersyndical en décembre dernier. Elle est toutefois la plus importante, avec près de 110 000 membres. Les trois autres fédérations de la CSN représentent environ 60 000 membres.

Cette entente de principe a aussi été acceptée par les huit fédérations de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), représentant plus de 130 000 membres _ dont les deux tiers des enseignants du primaire et du secondaire _ et par les quatre grands syndicats concernés à la FTQ, qui représentent plus de 50 000 membres. Ces deux centrales faisaient aussi partie du front commun qui a négocié l'entente de principe, comme la CSN.

De même, la Fédération interprofessionnelle de la santé, qui représente 66 000 membres, dont la majorité des infirmières - mais qui ne faisait pas partie du front commun - a entériné l'entente de principe.

On attend toujours le résultat des votes dans les deux autres entités formant le front commun, à savoir l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux ainsi que le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.

Mardi midi, le ministre Hamad s'est décrit comme un homme patient, mais il a répété que les paramètres salariaux demeureraient les mêmes et qu'il ne donnerait pas davantage à ceux qui n'ont pas entériné l'entente de principe qu'il en a donné à ceux qui l'ont entérinée.

Il a répété que trois principes le guidaient dans ces discussions de la dernière chance: l'équité face aux autres syndiqués, la capacité de payer des contribuables et le respect des paramètres salariaux qui ont été établis.

"Non, ça ne se poursuivra pas plusieurs semaines. Les échéances sont serrées", a-t-il lancé aux médias.

En faisant référence à son ultimatum lancé vendredi dernier, le ministre Hamad a ajouté: "On voulait que ça bouge; ça bouge. Les discussions continuent, mais elles vont se terminer bientôt".

Son collègue de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a été plus précis encore: "Je serais très surpris qu'on se rende à la fin de la semaine".

L'autre laissée-pour-compte de cette négociation est la Fédération autonome de l'enseignement, qui tente toujours d'en arriver à une entente avec Québec pour ses 34 000 membres enseignants du primaire et du secondaire.

Les deux autres tiers des enseignants, représentés par la CSQ, ont approuvé l'entente de principe.

La FAE, qui n'a pas fait partie du front commun, a tout de même rejeté l'entente de principe négociée par le front commun.

La FAE n'est même pas parvenue à une entente à sa table sectorielle, là où sont négociées les clauses autres que les salaires et le régime de retraite. Même la FSSS-CSN avait au moins conclu une entente à sa table sectorielle, en décembre dernier. Mardi, la FAE a demandé l'intervention d'un conseil de médiation.

L'entente de principe conclue entre Québec et le front commun intersyndical prévoit le versement d'un montant forfaitaire de 500 $ équivalant à environ 1 pour cent en 2015, puis une augmentation de 1,5 pour cent en 2016, de 1,75 pour cent en 2017 et de 2 pour cent en 2018.

Pour la dernière année de la convention collective, en 2019, Québec doit verser un autre montant forfaitaire d'environ 250 $, soit environ 0,5 pour cent, auquel il faut ajouter les paiements de relativité salariale qui représenteront environ 2,4 pour cent _ mais qui ne s'appliqueront pas également à tous.

Voir aussi:

Grève du front commun (9 décembre 2015)

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