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Présidentielle américaine : Trump et Clinton espèrent accentuer leur avance

Présidentielle américaine : Trump et Clinton espèrent accentuer leur avance
Getty images/Rhona Wise/John Moore

Le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton se voient offrir l'occasion d'accentuer leur avance dans la course à l'investiture pour la présidentielle américaine à l'occasion de primaires et de caucus qui se déroulent dans cinq États samedi.

Le milliardaire new-yorkais, cible d'un tir de barrage de la part de la direction du parti républicain, pourrait mettre un peu plus de distance avec ses rivaux s'il s'impose dans le Kansas, le Kentucky, la Louisiane et le Maine.

Pas moins de 155 délégués supplémentaires sont en jeu à l'occasion de ces scrutins auxquels seuls les électeurs du Grand Old Party (GOP) sont autorisés à participer. L'incertitude est toutefois de mise pour le magnat de l'immobilier, car il ne peut pas compter cette fois sur la participation des électeurs indépendants qui ont largement contribué à ses récents succès.

Vainqueur mardi dans sept des 11 États en jeu lors du super mardi (Super Tuesday), Donald Trump essuie depuis les critiques virulentes de l'establishment du parti qui fait une analyse simple : l'investiture de l'homme d'affaires conduirait à une victoire des démocrates lors de la présidentielle du 8 novembre.

Mitt Romney, qui portait les couleurs du GOP face à Barack Obama en 2012, est sorti de sa réserve cette semaine pour mettre en garde les électeurs républicains et les appeler à se détourner d'un Trump qu'il a qualifié d'imposteur.

Le sénateur de l'Arizona, John McCain, battu par Obama en 2008, a renchéri en affirmant que les positions du candidat favori en matière de politique étrangère étaient fantaisistes et dangereuses.

La direction du GOP, désarmée face au comportement indomptable de Trump, n'a pu que se désolidariser de ses propositions sur la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique, sur l'expulsion de 11 millions de migrants sans papiers et sur l'interdiction du territoire américain aux musulmans.

Le temps presse pour les adversaires de Trump

La mobilisation organisée cette semaine pourrait se révéler trop tardive pour empêcher Donald Trump de réussir son pari. Il dispose pour l'instant de 319 délégués sur les 1237 requis pour se voir désigner lors de la convention nationale en juillet.

La course n'est pas encore perdue pour son plus sérieux adversaire, le sénateur du Texas Ted Cruz, qui dispose de 226 délégués, mais le temps presse.

Tous les stratèges et conseillers du parti ont déjà les yeux rivés sur l'échéance du 15 mars lorsque seront mis en jeu cinq États qui peuvent sceller un basculement majeur : la Floride, l'Illinois, l'Ohio, le Missouri et la Caroline du Nord.

Dans deux de ces cinq États, la Floride et l'Ohio, la règle est radicale puisque le candidat arrivé en tête rallie à lui tous les délégués. L'enjeu y est à la fois mathématique (99 délégués en Floride et 66 dans l'Ohio), mais également symbolique, car ce sont les fiefs de deux candidats en lice : Marco Rubio est sénateur du premier et John Kasich, gouverneur du second.

Dans le camp démocrate, le suspense et la tension sont moindres puisque Hillary Clinton, elle aussi vainqueur du super mardi, creuse tranquillement l'écart avec son adversaire, le sénateur du Vermont Bernie Sanders.

L'ancienne secrétaire d'État est donnée par les sondages largement en tête en Louisiane grâce au soutien de l'électorat afro-américain qui lui a été précieux mardi dernier. Les caucus prévus au Kansas et dans le Nebraska sont plus incertains et Sanders pourrait y tirer son épingle du jeu.

Ensemble, les trois États offrent 109 délégués.

Hillary Clinton a pris une avance substantielle sur Sanders et la procédure de désignation dans le parti démocrate lui est favorable : la répartition est proportionnelle ce qui l'assure d'augmenter son total même si elle perd certains États.

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