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Le milieu canadien des affaires à la recherche d'un appui en Iran (VIDÉO)

Le milieu canadien des affaires à la recherche d'un appui en Iran (VIDÉO)

L'absence de diplomates canadiens en sol iranien nuirait au développement des entreprises, particulièrement celles issues du secteur de l'aéronautique. C'est le constat que dressent des intervenants du milieu des affaires qui sont par ailleurs de plus en plus nombreux à interpeller le gouvernement fédéral sur la question.

Alors que le gouvernement de Justin Trudeau encourage les entreprises à faire des affaires en Iran, il demeure silencieux quant à la possibilité de rouvrir l'ambassade canadienne, fermée depuis 2012 sous le règne des conservateurs. L'ambassade ne dispose d'aucun ambassadeur depuis 2007.

Depuis la levée partielle des sanctions économiques, décrétée en février dernier par le gouvernement fédéral, le milieu des affaires déplore qu'au chapitre de la concurrence, le Canada continue de perdre du terrain. Cette situation inquiète Guillaume Dubreuil, directeur des affaires publiques de la Chambre de commerce du Canada : « Il n'y a aucun doute que chaque jour qui passe, c'est d'autres entreprises, des entreprises américaines, des entreprises européennes qui sont en train de s'établir, qui sont en train de signer des nouveaux contrats et qui sont en train d'acquérir de nouveaux clients. »

Un soutien nécessaire pour les entreprises

La présence d'agents diplomatiques sur le terrain est cruciale pour le développement d'occasions d'affaires. C'est pourquoi les entreprises canadiennes d'aéronautique réclament l'aide d'Ottawa pour parvenir à percer le marché iranien avant qu'il ne soit trop tard, comme l'explique Thomas Juneau, professeur adjoint à l'École supérieure d'affaires publiques et internationales à l'Université d'Ottawa : « Pour une compagnie comme Bombardier, pour n'importe quelle autre compagnie, une ambassade sur le terrain, c'est extrêmement utile pour ouvrir des portes, échanger des numéros de téléphone, donner des conseils sur les procédures à suivre. »

« Il n'y a pas de relations politiques entre l'Iran et le Canada. Il n'y pas d'ambassades, pas d'attachés commerciaux. »

— Hassan Razavi, consultant chez Vakil Group, une firme chargée de faciliter l'implantation de compagnies étrangères en Iran

Ottawa se montre prudent

De son côté, le gouvernement fédéral préfère faire preuve de prudence. Depuis la levée partielle des sanctions par Ottawa, le ministre Stéphane Dion privilégie une approche par étape en raison de la situation des droits de l'homme qui demeure préoccupante en Iran.

Pour le Nouveau parti démocratique (NPD), cette position trahit plutôt une absence de plan concret. Matthew Dubé, député du NPD pour Beloeil-Chambly et porte-parole en matière d'infrastructure et collectivités, estime que les intentions du gouvernement canadien ne sont tout simplement pas assez claires. « Qu'est-ce qu'ils ont l'intention de faire, ont-ils une stratégie en tête? Un plan pour poursuivre ces avenues commerciales avec l'Iran? Quel est votre plan, c'est la question que l'on pose au gouvernement », a-t-il déclaré.

Thomas Juneau croit quant à lui que le gouvernement canadien n'a pas le choix d'y aller prudemment. « Au niveau politique c'est délicat, parce que si on reprend les relations avec l'Iran, le gouvernement libéral va se faire accuser, techniquement, de façon correcte, qu'il entreprend des relations avec un État qui soutient le terrorisme », rappelle-t-il.

D'après le reportage de Louis Blouin

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