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Le gouvernement Trudeau envisage d'acheter des drones pour l'armée

Bientôt des drones pour les Forces armées canadiennes?
FILE - In this March 24, 2011, an Italian Carabinieri, military police, looks at an MV-22 Osprey carrying U.S. Army Gen. Carter Ham, the top U.S. Commander for Africa, at the Sigonella airbase in Sicily, Italy. Ham told The Associated Press the military mission in Libya is largely complete and NATO's involvement could begin to wrap up as soon as next week, when allied leaders meet in Brussels. He said U.S. intelligence and surveillance assets, such as drones, will likely stay in the region for some time once the NATO mission ends. (AP Photo/Andrew Medichini, File)
ASSOCIATED PRESS
FILE - In this March 24, 2011, an Italian Carabinieri, military police, looks at an MV-22 Osprey carrying U.S. Army Gen. Carter Ham, the top U.S. Commander for Africa, at the Sigonella airbase in Sicily, Italy. Ham told The Associated Press the military mission in Libya is largely complete and NATO's involvement could begin to wrap up as soon as next week, when allied leaders meet in Brussels. He said U.S. intelligence and surveillance assets, such as drones, will likely stay in the region for some time once the NATO mission ends. (AP Photo/Andrew Medichini, File)

OTTAWA _ Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a tranquillement commencé à recueillir des renseignements au sujet des drones qu'il souhaite acheter pour les Forces armées canadiennes et s'attend à ce que l'industrie de l'armement lui revienne avec des propositions d'ici la mi-avril.

Cet exercice ouvre toutefois la porte à un débat potentiellement pénible: le véhicule aérien sans pilote devrait-il être armé ? Dans quelles circonstances devrait-il avoir recours à la force ?

Depuis quelques années, l'Aviation royale canadienne (ARC) fait pression pour que le modèle de drone choisi soit muni d'un système d'armes et a même inclus ce critère dans ses exigences, selon une série de documents dont La Presse Canadienne a obtenu copie en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Sous le titre "Létalité", ces exigences datant du 5 juin 2013 mentionnent explicitement que, peu importe le type de drone retenu, l'ARC s'attend à ce que l'appareil soit capable de "transporter et utiliser des munitions à guidage de précision".

Une autre présentation, celle-ci datée du 12 décembre 2013 et conçue comme une mise à jour pour le bureau de gestion de projet de la Défense nationale, souligne qu'il faudra prévoir du soutien technique pour les munitions à guidage de précision, mais prévient que cette fonction préoccupera probablement le public.

Le Pentagone et la CIA possèdent des programmes de drone qui sont de plus en plus critiqués et surveillés, particulièrement en raison de la hausse importante des frappes au cours des huit dernières années et des allégations selon lesquelles les appareils auraient fait des victimes du côté de la population civile.

Le programme d'assassinats ciblés du service de renseignement américain est celui qui a suscité la plus grande controverse, poussant l'administration Obama à promettre il y a trois ans de mettre en place des "lignes directrices claires, de la supervision et une obligation de rendre des comptes" afin d'encadrer la prise de décision en ce qui a trait l'utilisation de la force.

Un groupe de réflexion de Washington formé d'anciens généraux et d'experts en politiques militaires s'est donné pour mission d'examiner la manière dont cette promesse était respectée. Cette semaine, il a publié un bulletin de notes dans lequel il donne une note d'échec au gouvernement, spécialement en matière de transparence.

Un porte-parole de la Défense nationale, Evan Koronewski, a reconnu dans un courriel que les forces aériennes voulaient une capacité de frappe, mais a précisé que les drones seraient avant tout utilisés pour surveiller le littoral et l'Arctique.

Les drones

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