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Québec et Ottawa aux commandes de la C Series? (VIDÉO)

Québec et Ottawa aux commandes de la C Series? (VIDÉO)

Le gouvernement Couillard étudie un scénario selon lequel Québec et Ottawa pourraient prendre le contrôle du conseil d'administration de la société en commandite créée pour développer et commercialiser les appareils de la C Series de Bombardier, advenant que le gouvernement Trudeau y injecte des fonds publics.

C'est ce qu'a confirmé le ministre des Transports du Québec, Jacques Daoust, jeudi, dans une entrevue accordée à ICI RDI.

Le ministre Daoust, qui a conservé la responsabilité du dossier de la C Series malgré le remaniement ministériel, a rappelé ce matin que l'entente annoncée en octobre prévoit que Bombardier possède 50,5 % de la nouvelle coentreprise, contre 49,5 % pour Québec.

Bombardier a en outre le pouvoir de nommer trois des cinq membres du nouveau conseil d'administration, dont son président. Québec nomme les deux autres.

«Si on avait un nouveau joueur qui se joignait à nous, à ce moment-là, on pourrait imaginer avoir sept membres : deux de ce nouveau partenaire-là, deux chez nous et trois pour Bombardier, de sorte que le nouveau partenaire et nous contrôlerions la compagnie» a déclaré M. Daoust.

«C'est certainement une avenue qui est explorée dans le moment, parce qu'on ne pourrait pas imaginer qu'on investirait les deux tiers des fonds, mais qu'on serait minoritaire au niveau décisionnel», a-t-il ajouté.

Le gouvernement Couillard a investi 1 milliard de dollars US dans la nouvelle société en commandite qui gère le programme de la C Series, et il presse Ottawa de faire de même depuis.

Ottawa n'a cependant pas encore pris de décision concernant une injection de fonds publics. Il doit annoncer sa décision d'ici le dépôt du budget fédéral, le 22 mars prochain. L'affaire est d'autant plus délicate que de grands journaux canadiens doutent ouvertement de l'opportunité d'un tel investissement.

Le scénario envisagé par Québec pose une fois de plus la question de l'actionnariat de Bombardier. La multinationale reste contrôlée par la famille Beaudoin-Bombardier, grâce à des actions avec droits de vote multiple.

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