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«Première Plus»: Radio-Canada lance sa plateforme de radio numérique (VIDÉO)

«Première Plus»: Radio-Canada lance sa plateforme de radio numérique (VIDÉO)
Découvrez Première PLUS, la radio autrement

Nous sommes très heureux de vous proposer le premier service francophone de radio numérique à la carte entièrement gratuit: Première PLUS. premiereplus.ca #premiereplus

Posté par ICI Radio-Canada Première sur 25 février 2016

Radio-Canada Première a maintenant son «Tou.tv» bien à elle, baptisé Première Plus (http://ici.radio-canada.ca/premiere/premiereplus).

C’est-à-dire que Radio-Canada rend disponible dès aujourd’hui un service de radio numérique à la carte, comme elle l’a fait pour la télévision avec Tou.tv il y a six ans. L’accès à Première Plus est complètement gratuit.

L’outil se veut complémentaire aux ondes hertziennes traditionnelles, et Radio-Canada n’envisage pas du tout d’éliminer sa Première chaîne, pas plus que Tou.tv n’a signé la mise à mort de la télévision telle qu’on la connaît depuis toujours. Première Plus n’est simplement qu’une proposition supplémentaire de consommation culturelle dans le grand paysage radio-canadien.

«C’est sûr qu’on regardait aller Tou.tv et tout ce qui se développe au niveau de la vidéo sur demande, mais Première Plus est indépendant, a souligné Natacha Mercure, directrice de Radio-Canada.ca. C’est davantage suite au succès de l’audio fil qu’on a mis en ligne il y a trois ans. Toutes nos émissions devenaient automatiquement disponibles pour écoute en rattrapage, et on se demandait comment faire évoluer ça, en implantant une autre dynamique, et en se rapprochant de ce que fait Songza, par exemple, avec des listes d’écoute personnalisées.»

«Actuellement, ce qu’on veut, c’est d’accompagner les auditoires, pas se demander si la radio va disparaître, a précisé Louis Lalande, vice-président des services français de Radio-Canada. On peut toujours écouter la radio, mais les gens ont commencé à apprécier l’écoute différemment. Et il faut être là. Je ne pense pas que ça va nuire à la radio, mais ça donne du choix et, aujourd’hui, dans un univers de plus en plus anglophone, d’avoir un choix de contenu francophone, en radio, en télé, par le numérique, c’est formidable. Et ça nous amène à créer des contenus différents.»

Revivre la Trudeaumanie

Le contenu de la nouvelle plateforme a été dévoilé lors du lancement de la marque, jeudi matin. Il y a beaucoup de choix sur Première Plus : émissions originales, reportages, séries documentaires, livres audio, archives (dont certaines remontent aussi loin qu’aux années 1930), discussions, entrevues, etc. Des listes d’écoute, classées par thèmes (arts, économie, environnement, famille, histoire, politique, réflexion, santé, science, société, sports) y sont mises de l’avant pour faciliter la navigation.

«Première Plus est une sélection préparée pour le public, a indiqué Robert Nadeau, premier directeur de la radio nationale du grand Montréal. C’est amusant, par exemple, de plonger dans la liste d’écoute sur la «Trudeaumanie» ; on a les archives de Pierre Elliot Trudeau, et on sait ce qui se passe en ce moment. De 1968 à 2016, peut-être qu’il y a des parallèles à faire. C’est intéressant. Ou encore, d’entendre les propos de René Lévesque, versus la politique comme on la fait aujourd'hui. L’histoire nous apprend plein de choses. La liste d’écoute sur le Super Bowl aurait été très pertinente il y a deux semaines…»

«On n’est pas dans l’actualité chaude, mais on veut quand même être dans l’air du temps, a renchéri Natacha Mercure. Ça donne une perspective différente, historique sur les sujets.»

Sous une même thématique se trouvent plusieurs sous-catégories, dans lesquelles plusieurs extraits audio sont répertoriés. L’interface, très développée visuellement, promet de longues heures de plaisir aux curieux de tous les âges. Et Première Plus continuera de s’enrichir graduellement au fil des jours, au gré des émissions diffusées sur Radio-Canada Première. Des ponts s’érigeront graduellement entre les deux entités. La section «Ma Radio» permettra en outre aux internautes de composer leurs propres listes de lecture.

Natacha Mercure et Robert Nadeau ne cachent pas qu’ils aimeraient emmener Première Plus jusque dans les écoles. Déjà, le catalogue Curio.ca (https://curio.ca/fr/) est un fournisseur de matière important dans les établissements collégiaux et universitaires, mais Première Plus pourrait aussi s’y frayer un chemin.

«Ça fait évidemment partie de nos projets, a révélé Robert Nadeau. C’est pour tout le monde, et il y a une portée exceptionnelle pour l’environnement scolaire et tout le milieu pédagogique. On a des discussions en ce sens.»

Femmes, humour et «vingtenaires»

En ce qui a trait aux émissions originales destinées directement à Première Plus, déjà, quatre titres ont été annoncés. Parce qu’on est en 2016, avec Pénélope McQuade, a été lancée aujourd’hui. Il s’agit d’un prolongement des tribunes du même nom que McQuade a pilotées à la fin 2015 et au début 2016, à Radio-Canada Première.

La raison d’être de la série? Discuter, débattre et se prononcer sur des enjeux sociaux qui touchent directement les femmes. Il y aura dix éditions de Parce qu’on est en 2016, articulées autour de dix mots et, donc, dix problématiques : insultes, hystérie, superhéroïnes, miroir, blindées, ambition, libido, connexion, alliées et sextivisme.

«Ce sont des mots forts, pertinents et qui nous touchent, a signalé Pénélope McQuade. Des sujets qui sont dans l’air du temps, abordés par des jeunes femmes, dont on ne parle jamais dans les grands médias. Ou alors, on les effleure, et c’est parce que c’est lié à un drame sensationnaliste. À chaque émission, il y aura un billet, un témoignage et un débat, une conversation avec deux personnes.»

Pénélope McQuade s’est adjoint la participation de plusieurs voix de talent pour échanger avec elle, dont Pascale Lévesque, Léa Clermont-Dion, Judith Lussier, Aurélie Lanctôt, Catherine Éthier, Geneviève Pettersen, Maripier Morin et Debbie Lynch-White. Certaines interviendront plus d’une fois dans la saison, d’autres non.

Pierre Brassard sera de son côté la tête d’affiche d’un rendez-vous à son image, qui pourra être écouté en mars, et dont le titre n’est pas encore arrêté.

«On dit talk-show parce qu’il y a une entrevue, mais c’est aussi un prétexte pour partager mes observations de la semaine, a expliqué Pierre Brassard. Ça peut être dans un monologue au début, dans des capsules, des sketchs, devant un petit public que j’aimerais avoir autour de nous pendant l’enregistrement. Il y aura aussi des jeunes talents, et peut-être des «vieux» talents! C’est dans le même esprit que ce que j’ai déjà fait à Radio-Canada Première, à Parasol et grelots et Parasol et gobelet

Brassard sera entouré, dans cette aventure, de collaborateurs dont on ignore toujours l’identité. Rafaële Germain pourrait être du lot.

Par ailleurs, Patrick Masbourian est, à compter d’aujourd’hui, à la barre de La route des 20 Sur les traces d’une génération, qui décortique les habitudes, les rêves et les valeurs des «vingtenaires», ces jeunes que la comédie Like-moi taquine abondamment, mais qui ont aussi des choses à dire. Masbourian leur tendra le micro afin de les laisser s’exprimer sur l’amour, le sexe, l’argent, l’école, la famille, la spiritualité et l’engagement politique, entre autres.

Enfin, Isabelle Ménard, qui avait précisé travailler sur un projet secret lorsqu’elle a été remerciée de Gravel le matin, juste avant Noël, tiendra les commandes de Première partie, qui nous fera connaître des visages de la relève en humour. La diffusion est prévue prochainement.

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