L'injonction faite à Apple de débloquer l'iPhone de l'un des auteurs de la tuerie de San Bernardino ne créera pas de précédent, a déclaré jeudi le directeur du FBI.
La nature complexe et la constante évolution des logiciels pour téléphones mobiles limiteront l'impact du cas présent, a dit James Comey devant une commission de la Chambre des représentants.
Le dossier « sera instructif pour d'autres juridictions », mais la question plus large de l'accès par les autorités à des données cryptées devra certainement être résolue par le Congrès et d'autres institutions, a-t-il ajouté.
Le département de la Justice a déposé un recours en vue d'obliger Apple à se plier à une décision lui ordonnant d'aider le FBI à décrypter l'iPhone 5C crypté de Syed Rizwan Farook.
Un dangereux précédent, selon Apple
Apple s'y oppose en faisant valoir que cela reviendrait à pirater son propre appareil, ce qui créerait un dangereux précédent.
Le directeur général d'Apple a pesé dans le débat en déclarant mercredi que le groupe à la pomme porterait l'affaire jusque devant la Cour suprême si nécessaire.
Se plier à l'injonction des autorités serait « mauvais pour l'Amérique », a dit Tim Cook dans une interview diffusée par ABC News.
L'attaque de San Bernardino a fait 14 morts et 22 blessés le 2 décembre dernier. Les deux tueurs ont été abattus lors d'une fusillade avec la police.