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Le «binge drinking» fait grimper la pression artérielle

Le «binge drinking» fait grimper la pression artérielle
Drinks on a table @ Cargo, London, UK September 2004
Diverse Images via Getty Images
Drinks on a table @ Cargo, London, UK September 2004

Les jeunes dans la vingtaine qui s'abîment dans l'alcool régulièrement affichent une pression artérielle plus élevée que la normale et risquent de développer de l'hypertension, conclut une étude menée par des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM).

Le «binge drinking», ou «beuverie express» en français, consiste à boire au moins cinq consommations en moins de deux heures. Cette pratique est très répandue : des études précédentes au Canada et aux États-Unis ont démontré qu'environ quatre jeunes sur dix âgés entre 18 et 24 ans ont l'habitude de ces soirées trop arrosées.

Pour la première fois, des chercheurs canadiens démontrent que la pratique des beuveries express a un effet direct sur la pression artérielle, ce qui pourrait augmenter le risque de développer plus tard une maladie chronique.

L'auteure principale de l'étude, Jennifer O'Loughlin, a expliqué par voie de communiqué que les jeunes de 20 à 24 ans qui s'adonnent au «binge drinking» ont une pression artérielle de 2 à 4 millimètres de mercure plus élevée que ceux qui ne consomment pas autant d'alcool.

Les résultats indiquent que plus d'un jeune sur quatre qui s'adonne aux beuveries express répond aux critères de préhypertension, c'est-à-dire une pression systolique située entre 120 et 139 millimètres de mercure. C'est inquiétant, a dit la scientifique, parce que cette condition peut évoluer vers l'hypertension, qui peut à son tour causer des maladies cardiovasculaires et la mort prématurée.

Cette recherche a aussi révélé que 85 pour cent des jeunes qui boivent de façon abusive à 20 ans maintiennent ce comportement à l'âge de 24 ans. Les chercheurs vont maintenant vérifier si la tendance à la haute pression se maintient au tournant de la trentaine.

L'étude menée auprès de 756 jeunes est publiée dans le Journal of Adolescent Health.

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