À défaut de leurs bouquins, vous pourrez désormais dévorer leurs portraits. Shakespeare, Tolstoï et Dickens n'ont qu'à bien se tenir. Représenter leurs visages avec des morceaux de poires, de pain, du riz etc., c'est l'idée de Christian Kjelstrup, un éditeur norvégien.
Une idée originale qu'il a eue lors d'un déjeuner. Alors que certains aperçoivent Jésus dans une crêpe, l'éditeur lui a découvert le visage de l'écrivain portugais Fernando Pessoa dans son plat de saucisses grillées, en août dernier. “Lorsque nous déjeunions au travail un vendredi, c'est apparu, j'ai vu Pessoa dans une saucisse. Je n'en ai pas parlé, mais j'ai pris des sauces, un wrap, une assiette et j'ai créé Pølsoa", confie-t-il au quotidien britannique.
Pourquoi "Pølsoa"? Car Christian Kjelstrup ajoute une difficulté à la création de ses portraits: trouver un aliment qui permet un jeu de mots avec le nom de l'auteur. Pour Fernando Pessoa, aucune traduction n'est possible, pølse est le nom du plat qu'il s’apprêtait à déguster, sorte de hot-dog fait avec un wrap.
Depuis Christian Kjelstrup a créé 100 portraits, aujourd’hui regroupés dans un livre qu'il a lui-même édité et publié en décembre dernier Uroens Kokebok. L'artiste improvisé a confié au journal anglais The Guardian avoir déjà vendu 2000 exemplaires.
Contrairement à la plupart des œuvres d'art, les portraits de ce Norvégien sont éphémères. "Mes enfants ont mangé la plupart de ces portraits", a-t-il raconté à ses collègues.