Quelques jours avant que le ministre Arcand présente son livre vert sur l'acceptabilité sociale, la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard a voulu rappeler qu'elle s'oppose fermement à un tracé d'Hydro-Québec sur son territoire, plaidant justement le manque d'acceptabilité sociale du projet.
Il s'agit d'un projet de ligne de transport de 120 000 volts reliant le poste Grand-Brûlé, près de Mont-Tremblant, à Saint-Jérôme. Le tracé proposé fait passer les pylônes par le sommet des montagnes situées à l'est de la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard.
Un documentaire a été présenté aujourd'hui pour attirer l'attention sur ce sujet. La municipalité entame par ailleurs des démarches à la Régie de l'énergie pour contester le projet d'Hydro-Québec.
« Une solution de moindre impact est possible, et nous demandons qu'Hydro-Québec fasse preuve de transparence afin qu'il y ait un débat honnête autour de celle-ci. Ce projet, dans sa forme actuelle, présente des impacts qui sont inacceptables pour les Laurentides, dit Catherine Berbery », responsable des communications de la municipalité.
« Nous sommes une municipalité qui [vit] du tourisme, alors c'est bien évident qu'une ligne électrique placée à cet endroit-là, c'est terrible sur le plan économique. Et sur le plan de l'environnement, c'est véritablement inacceptable. »
— La mairesse de Saint-Adolphe-d'Howard, Lisette Lapointe
Hydro-Québec répond que le réseau a atteint sa pleine capacité dans la région et qu'il doit se développer pour satisfaire la demande.
Saint-Adolphe-d'Howard a proposé un autre tracé à la société d'État, qui se colle à un tracé déjà existant et qui nécessiterait l'enfouissement des lignes.
Or, Hydro-Québec affirme que cette solution serait moins fiable et moins durable. La société d'État maintient qu'elle veut poursuivre le projet prévu.
« L'acceptabilité sociale, ce n'est pas l'acceptabilité de chaque individu. On a quand même cinq des six municipalités touchées qui nous appuient dans notre tracé. »
— Marie-Josée Gosselin, chargée de projet chez Hydro-Québec
« On a travaillé depuis trois ans avec Saint-Adolphe, on a évalué tous les scénarios qu'ils nous ont proposés, tous les tracés, puis je pense que n'importe quel tracé qui passerait à Saint-Adolphe ne serait pas acceptable », considère Marie-Josée Gosselin, chargée de projet chez Hydro-Québec.
Voir aussi: le tracé final de la ligne du Grand-Brûlé dévoilé (juin 2015)