QUÉBEC – Après réflexion, le Parti québécois ne boycottera pas les audiences d’Uber en commission parlementaire.
«Ça nous met extrêmement mal à l'aise, mais je tiens encore à vous confirmer que nous allons participer à la commission parlementaire», a déclaré le chef péquiste Pierre Karl Péladeau mercredi matin.
L’entreprise qui a popularisé UberX témoignera jeudi en commission parlementaire. Son application pour téléphones mobiles met les utilisateurs en lien avec des particuliers qui offrent un service de transport sans permis de taxi.
La veille, Pierre Karl Péladeau avait admis que ses députés discutaient de la possibilité de quitter les audiences afin de contester l’invitation d’Uber. «Nous vous répondrons en temps et lieu au moment opportun. Nous continuons à en discuter», avait-il alors confié.
Après discussions du caucus, le PQ a finalement choisi de ne pas opter pour la politique de la chaise vide. «Je pense qu'on doit faire en sorte qu'on puisse avoir une discussion honnête, une discussion précise et claire concernant l'illégalité et faire en sorte de pouvoir engager l'action législative pour qu'une solution puisse être trouvée parce que, pour l'instant, on peut éventuellement penser qu'il puisse avoir des dérapages», a dit Pierre Karl Péladeau jeudi.
De son côté, le chef de la CAQ demande au gouvernement de légiférer rapidement sur Uber. Par contre, François Legault n'a pas exprimé le même malaise face à la présence en commission parlementaire d’une entreprise qui opère dans l’illégalité.
«C’est un problème, a-t-il convenu. […] Maintenant, est-ce qu’on va commencer à boycotter l’écoute des différents groupes? Non. Mais je crois qu’on devait déposer un projet de loi dès maintenant.»
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