Le Californien Phillip Lim et la New-Yorkaise Rosie Assoulin ont livré lundi deux versions d'une femme de caractère, l'une en contrôle et l'autre en liberté, dans leurs collections présentées à la Fashion Week de New York.
Après le millésime très floral des dix ans en septembre dernier, Phillip Lim s'est placé sous le signe de l'automne cette saison, mettant en scène un éventail de quelques couleurs emblématiques : orange, marron, moutarde, vert foncé.
En faisant ce choix, le designer californien d'origine chinoise voulait apporter une touche classique, "traditionnelle", et "la transposer dans ce monde où tout est nouveau et moderne", a-t-il expliqué à l'AFP.
Pour symboliser ce contraste, il avait choisi pour son défilé un espace immense et nu, et avait fait poser un éclairage très bas au néon dans les allées.
La femme de l'automne, pour Lim, est une "femme aux commandes", qui a de la "force" et de "l'autorité".
Elle s'habille parfois de pièces inspirées du vestiaire masculin, comme un tailleur-pantalon assez sage.
Philip Lim a aussi puisé dans la tradition japonaise et la précision de ses coupes.
La tradition et un semblant de rigorisme sont atténués par des touches glamour, avec du lamé ou des fleurs brillantes en
surimpression.
Plus tôt dans l'après-midi, la New-Yorkaise Rosie Assoulin avait offert un nouveau voyage sur sa planète, où l'ingéniosité et la fantaisie règnent en maîtres.
Pantalons larges, jupes longues au drapé volumineux, vestes tombant jusqu'aux pieds, salopettes, les incontournables étaient au rendez-vous.
La silhouette vue par Rosie Assoulin suggère autant qu'elle révèle, les volutes de tissu laissant parfois apparaître une épaule ou un peu de ventre.
L'ensemble n'est jamais fade, ce qui explique peut-être que ses pièces se fraient régulièrement un chemin jusque sur les tapis rouge.
Dans la collection présentée lundi, son haut fait de plusieurs pièces hétéroclites cousues les unes avec les autres, brodées d'une mosaïque, mi-amazone, mi-gladiateur, a notamment fait frémir les réseaux sociaux.
