Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

10 chiffres à connaître sur la santé mentale des enfants au Québec et au Canada (VIDÉO)

Parce que les problèmes de santé mentale chez les enfants sont souvent mal compris ou ignorés.

Parce que les problèmes de santé mentale chez les enfants sont souvent mal compris ou ignorés, le HuffPost Québec profite du lancement de la série Young Mind Matters pour faire le point sur la situation au Québec et au Canada.

TDAH, dépression, suicide, automutilation... Tour d'horizon en chiffres.

70 % des problèmes de santé mentale se déclarent avant l’âge adulte et la moitié avant l’âge de 14 ans. La bonne nouvelle, c’est que ces cas peuvent être traités, évitant ainsi de graves problèmes à l’âge adulte ou pendant le cheminement scolaire. Les premières manifestations chez l’enfant sont souvent perçues comme des comportements perturbateurs normaux, ce qui retarde la pose de diagnostics.

Sources : Gouvernement du Canada; Plan d’action en santé mentale du Québec 2015-2020

Au Québec et au Canada, on estime que 20 % des enfants sont touchés par la maladie mentale ou un trouble mental, soit le même taux que dans le reste du monde. La prévalence chez les enfants au Québec a légèrement grimpé depuis 2000 – principalement parce qu’on diagnostique plus fréquemment le trouble de déficit de l’attention (TDAH), mieux connu des médecins. Dans la Belle Province, 19 % des enfants de 5 à 10 ans ont reçu au moins un diagnostic de trouble d’adaptation ou d’apprentissage.

Sources : Association canadienne pour la santé mentale; ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec; Institut national de santé publique du Québec; Organisation mondiale de la santé

Entre 2006 et 2014, au Canada, le taux de jeunes (entre 5 et 24 ans) qui ont été admis à l’urgence pour des raisons de santé mentale a augmenté de 45 %. Cette augmentation atteint 68 % chez les 10-14 ans. Durant la même période, le taux de jeunes hospitalisés au moins une nuit pour cause de santé mentale a crû de 37 %. Après les blessures, les problèmes mentaux représentent la deuxième dépense en soins hospitaliers chez les enfants.

Sources : Institut de recherche en santé du Canada; Institut canadien d’information sur la santé; Association canadienne pour la santé mentale

Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est trois fois plus présent chez les garçons que chez les filles. On estime qu’un garçon sur dix et qu’un enfant d’âge scolaire sur vingt est touché. De 60 à 80 % des enfants TDAH présenteront des symptômes à l’adolescence et à l’âge adulte.

Sources : Institut universitaire en santé mentale Douglas; Hôpital Rivière-des-Prairies; Une pilule une petite granule

Les idées suicidaires ne se manifestent pas qu’à l’adolescence. Chez les moins de 10 ans, au Québec, 1 enfant sur 10 a déjà eu des pensées suicidaires. En 2012, 8 enfants de moins de 14 ans se sont enlevé la vie, un nombre comparable aux années précédentes. Le Canada affiche le troisième pire bilan des pays industrialisés en ce qui concerne le suicide chez les mineurs. La situation est encore plus préoccupante chez les enfants des communautés des Premières Nations et inuites.

Sources : Association canadienne pour la santé mentale; Fondation des Petits trésors; Statistique Canada

Environ 1 % des enfants et de 5 à 7 % des adolescents souffrent d’un trouble dépressif. Même les bébés peuvent être touchés et auront tendance à entrer moins en communication avec les adultes. Chez les jeunes de 12 à 19 ans, on estime que 5 % des gars et 12 % des filles auront connu un épisode de dépression majeure. Par ailleurs, le trouble anxieux est le problème de santé mentale le plus rependu chez les enfants, touchant de 10 à 20 % d’entre eux. Un trouble anxieux non traité chez l’enfant peut mener à la dépression ou à l’abus de substances.

Sources : Hôpital Rivière-des-Prairies; Institut universitaire en santé mentale Douglas; Association canadienne pour la santé mentale; CHU Sainte-Justine

La situation familiale et le niveau de richesse dans laquelle les enfants évoluent ont une grande influence sur la santé mentale. Les enfants de parents atteints d’un trouble mental courent de 15 à 20 fois plus de risques de développer eux-mêmes une maladie mentale. Le tiers des enfants vivant dans une famille monoparentale ou reconstituée éprouvent des troubles émotifs.

Sources : Institut universitaire en santé mentale du Québec; Fondation des Petits trésors

Bien que la maladie mentale soit de mieux en mieux comprise et de moins en moins stigmatisée – ce qui pourrait expliquer le plus grand nombre d’admissions à l’urgence –, seulement 20 % des enfants souffrant d’un trouble mental au pays reçoit les soins appropriés.u

Source : Commission de la santé mentale du Canada

Les statistiques sur l’intimidation ne sont pas encore très nombreuses au pays, mais on estime qu’environ 30 % des enfants canadiens en sont victime et que 1 enfant sur 10 en subit les contrecoups sur une base quotidienne. Les enfants victimes d’intimidation ont cinq fois plus de risque de souffrir d’anxiété et sont deux fois plus susceptibles d’être touchés par la dépression à l’âge adulte. Ils sont aussi six fois plus susceptibles d’avoir des idées suicidaires à l’âge de 15 ans.

Sources : Chaire de recherche du Canada en santé mentale des enfants et en prévention de la violence et professeur à l'Université d'Ottawa; Institut universitaire en santé mentale Douglas et CHU Sainte-Justine

L’automutilation, un signe de détresse important chez les adolescentes et adolescents, est un phénomène en croissance. Depuis 2009, le nombre d’hospitalisations liées au phénomène a plus que doublé chez les filles canadiennes, en hausse de 110 %. Chez les garçons, on note une hausse de 35 %. On estime qu’un adolescent sur six s’automutile, souvent pour cause de détresse et de troubles anxieux.

Sources : Institut canadien d’information sur la santé; Hôpital de Montréal pour enfants

La série sur la Santé mentale des enfants (Young Minds Matter) est une nouvelle initiative du Huffington Post destinée à ouvrir un débat sur la santé mentale et émotionnelle des enfants, de sorte que les plus jeunes se sentent aimés, appréciés et compris.

À cette occasion, son Altesse Royale la duchesse de Cambridge est rédactrice en chef invitée. Nous allons discuter des problèmes, des causes et surtout des solutions face à la stigmatisation entourant la santé mentale chez les enfants.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.