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Un avant-goût du FIFEM avec «Avril et le monde truqué» (PHOTOS)

Un avant-goût du FIFEM avec «Avril et le monde truqué» (PHOTOS)
Paméla Lajeunesse

La semaine de relâche approche à grands pas et, par le fait même, le Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM) aussi.

L’événement cinématographique, indissociable du congé scolaire, en est cette année à sa 19e édition et permettra aux jeunes et moins jeunes d’apprécier plus d’une centaine de films en provenance d’une trentaine de pays. 11 titres y bataillent en compétition officielle, tandis que plusieurs autres sont en lice dans les sections parallèles, «Panorama», «Coups de cœur» et «Mini-cinéphiles».

On consacrera également une rétrospective à l’œuvre du cinéaste italien Enzo D’Alò.

Un avant-goût des festivités était donné dimanche après-midi, au Cinéma Impérial, avec une projection-bénéfice d’Avril et le monde truqué, une co-production Canada-France-Belgique animée, réalisée par Christian Desmares et Franck Ekinci, d’après un univers illustré du célèbre bédéiste français Jacques Tardi.

Marion Cotillard, Jean Rochefort, Bouli Lanners, Philippe Katerine et les Québécois Macha Grenon, Benoît Brière et Marc-André Grondin prêtent leur voix à cette fresque enfantine, mais sombre, entremêlant fantastique et science-fiction. Une petite fille, Avril, son chat parlant, Darwin, et un jeune voyou, Julius, s’y lancent dans une frénétique recherche des parents d’Avril, des scientifiques, dans un monde où les savants disparaissent mystérieusement. On est en 1941, sous le règne de Napoléon V, dans une ère où le progrès et ses évolutions de type électricité, radio, télévision, aviation et moteur à explosion ne se sont pas encore imposés, et où le charbon et la vapeur sont encore des outils utiles au quotidien. Évidemment, l’épopée d’Avril, Darwin et Julius ne sera pas de tout repos.

Choisi dans la sélection principale du FIFEM, Avril et le monde truqué s’adresse aux six ans et plus et prendra l’affiche au Cinéma Beaubien pendant le festival.

«C’est un très, très beau film, a souligné Marc-André Grondin, dimanche. Ça me rappelle les films d’animation que je voyais dans mon enfance, avec des images denses, un récit complexe. Un peu comme les Ciné-Cadeau, quand j’étais petit ; on pouvait appuyer sur pause et voir cent mille affaires dans la scène figée. Je pense que c’est aussi un film qui peut beaucoup plaire aux parents, avec divers niveaux de lecture. Je me sens très choyé de faire partie de la distribution.»

Macha Grenon, qui a confié s’être procuré un livre de Jacques Tardi dans la foulée de son engagement dans Avril et le monde truqué, a, de son côté, été happée par l’esthétisme de l’opus.

«J’ai été envoûtée par l’univers visuel, s’est extasiée la comédienne. Il y a un romantisme au niveau du dessin, qui vient chercher notre imaginaire, qui nous rappelle l’époque des premiers dessins animés. On voit le trait de crayon. J’ai eu l’impression de faire un voyage à Paris avec ce film!»

Benoît Brière, pour sa part, a apprécié la technique employée lors de l’enregistrement des dialogues d’Avril et le monde truqué. Au lieu de simplement doubler les personnages - ou d’apposer leur voix en postsynchronisation, en lieu et place des voix étrangères d’origine - les comédiens récitaient cette fois leurs textes directement sur les dessins.

«C’est quand même incroyable, le processus de création d’un film d’animation, a déclaré Benoît Brière. Moi, je ne connaissais pas les dessins de Jacques Tardi, mais j’ai un grand ami, collectionneur de bandes dessinées qui, lui, tripait plus à me voir travailler sur un film de Tardi que si j’avais joué avec n’importe quel grand acteur! (rires) Il capotait. Il va aller voir Avril et le monde truqué douze fois, c’est certain.»

Le Cannes des enfants

Probablement en raison du froid de canard qui régnait sur Montréal en ce dimanche de Saint-Valentin, peu de personnalités ont foulé le tapis rouge d’Avril et le monde truqué au Cinéma Impérial.

Tapis rouge d'«Avril et le monde truqué»

Or, vents frais ou pas, tempête ou pas, la comédienne Nathalie Cavezzali, nouvelle présidente du jury du FIFEM, invite les amoureux du septième art à profiter du rendez-vous en famille, au début mars. Après tout, le FIFEM est le deuxième plus important festival de films pour enfants au monde, après la Berlinale, qui dédie elle aussi un important volet de son offre aux bambins. Le FIFEM est, en quelque sorte, le Festival de Cannes des tout-petits dans la Belle Province!

«Les enfants sont nos futurs cinéphiles, et on n’a pas beaucoup d’occasions de voir des films du Mexique ou de la Chine, fait valoir Nathalie Cavezzali. La directrice, Jo-Anne Blouin, se promène toute l’année à travers le monde, pour aller chercher les meilleurs films. Et ce ne sont pas seulement des films pour enfants, ce sont de bons films avant tout. Ça nous permet de voyager pendant la semaine de relâche!»

En 2016, les Pays-Bas, la France et la République tchèque sont quelques-uns des pays représentés au FIFEM. Malheureusement, peu de créations du Québec y sont recensées, pour une raison on ne peut plus logique.

«On n’a pas une très grande cinématographie pour enfants, ici, déplore Nathalie Cavezzali. On aimerait beaucoup inclure des films québécois, mais il s’en produit peu. Et il faut tenir compte des dates de sortie en salle des films. Mais on a des premières nord-américaines.»

Le 19e Festival international du film pour enfants de Montréal se tiendra du 27 février au 6 mars. La comédienne Catherine Proulx-Lemay en est la marraine d’honneur. Voyez toute la programmation ici et consultez le site web officiel ici.

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