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Saint-Valentin 2016: l'écrivain Hugo Poliart a caché sa demande en mariage dans son premier roman

Cet écrivain a caché sa demande en mariage dans son premier roman
Hugo Poliart

Hugo Poliart est le genre d'homme à prendre des risques. Lui met cela sur le compte de son signe astrologique: "les Gémeaux sont parfois très impulsifs". Qu'importe que l'on croie ou non que l'alignement des étoiles ait pu avoir affaire avec ça. Hugo aime simplement sortir des sentiers battus. Pas étonnant que ce Belge, qui a quitté son travail dans la communication pour écrire son premier livre à l'autre bout du monde, ait eu une idée folle pour surprendre sa compagne: cacher une demande en mariage dans un message codé, glissé dans son roman.

"J'avais l'idée d'un message codé sans en savoir le contenu", explique l'auteur de 43 ans. Dans Superflus, il dépeint l'histoire de Victor Daller, son double romanesque qui, comme lui, a décidé de s'exiler en Colombie pour changer de vie. Il commence à "gribouiller des choses" et devient "écrivain malgré lui". Dans l'histoire, "il y a un sens à ce qu'il y ait un message secret", raconte Hugo Poliart. Ce qui est inattendu en revanche, c'est que ce message concerne en réalité la propre compagne de l'auteur.

Le code dévoilé sur Twitter

En lisant le livre de son compagnon, Leni remarque, comme tous les lecteurs, qu'un code secret se cache dans les numéros des chapitres, qui ne forment pas une suite logique. "Je pensais que le code cachait une déclaration d'amour que le héros faisait à une femme", explique-t-elle. "J'ai essayé de cuisiner Hugo pendant des mois, et il me répondait toujours: 'tu comprendras plus tard'". Son compagnon garde son code pour lui pendant plusieurs semaines. Alors que le livre est en librairie, ni sa famille, ni même son éditeur n'en connaissent la clé.

Le 11 décembre, un mois après la publication du roman, Hugo et sa compagne s'apprêtent à monter dans un avion en direction de la Colombie. "Une heure avant d'embarquer, j'ai communiqué la formule sur Twitter", raconte Hugo, qui a créé un compte au nom de son personnage pour faire cette révélation. "Puis j'ai tout expliqué à Leni dans l'avion".

Chaque numéro trouvé grâce à cette formule correspond à une lettre dans chacun des chapitres. "Je lui ai montré un peu le système, puis elle a commencé à rougir", se souvient l'auteur. À la fin du calcul, les lettres se révèlent: "LENI, PLEASE MARRY ME".

Racine carrée et fête nationale colombienne

"Je n'y croyais pas trop", raconte Leni. "Je voulais crier ma joie à tout le monde, mais il n'a pas voulu, il a voulu que je laisse les lecteurs déchiffrer le message". Elle devra attendre deux mois avant que son compagnon ne s'explique publiquement sur son site internet. Trouver cette formule était évidemment mission impossible sans un peu d'aide. "Je ne voulais pas que ce soit trop simple non plus, il y aurait eu moins à creuser", justifie Hugo. "Et ça permettait de rajouter des symboles dans le code": il a choisi les nombres 20 et 7 en référence à la date du 20 juillet, jour de la fête nationale en Colombie.

Après la révélation, la soeur de l'auteur aurait jugé le pari risqué: au moment de la publication du roman, Leni et Hugo venaient de décider qu'ils s'engageaient complètement dans cette relation, et qui sait ce qui aurait pu arriver jusqu'à la révélation du code? "Mais il a répondu que la vie, c'est prendre des risques", raconte Leni. Le mariage doit avoir lieu un dimanche, "parce que la plupart des gens se marient le samedi", explique Hugo. La cérémonie est prévue pour le 11 septembre. Parce que Leni et Hugo ne font vraiment rien comme tout le monde.

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