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Vente de Rona: Péladeau veut voir Couillard empêcher la transaction (VIDÉOS)

Vente de Rona: Péladeau veut voir Couillard empêcher la transaction (VIDÉOS)

Le gouvernement Couillard doit tout mettre en oeuvre pour faire en sorte que l'américaine Lowe's ne puisse pas acquérir le quincailler Rona, a plaidé mercredi le chef de l'opposition officielle Pierre Karl Péladeau.

Le premier ministre doit "prendre ses responsabilités" dans ce dossier pour maintenir entre des mains québécoises le géant de la quincaillerie, a commenté M. Péladeau, lors d'une mêlée de presse, en marge d'une réunion du caucus péquiste.

Il a insisté pour que les élus utilisent tous les leviers à leur disposition, notamment Investissement Québec qui détient des actions du quincailler, pour que le siège social de Rona demeure au Québec et que les 17 000 emplois en jeu soient maintenus au Québec. La Caisse de dépôt, qui détient 17 pour cent des actions de Rona, doit bloquer la transaction, selon M. Péladeau.

"Nous en avons trop perdu des sièges sociaux", a dit M. Péladeau, qui s'est montré inquiet des conséquences pour les nombreux fournisseurs de Rona au Québec.

Si le premier ministre ne fait rien, "je pense que le Québec va continuer à s'appauvrir", selon lui.

M. Couillard "doit envoyer un message clair, net et précis" notamment à Investissement Québec "pour faire en sorte que cette transaction-là ne puisse se réaliser", a-t-il ajouté.

Lowe's a annoncé mercredi matin avoir fait l'acquisition de Rona pour la somme de 3,2 milliards $, déclenchant aussitôt une onde de choc dans les cercles politiques.

Le gouvernement s'est fait rassurant

La nouvelle ministre de l'Économie, Dominique Anglade, a affirmé avoir obtenu des garanties de l'acquéreur, Sylvain Prud'homme, président de Lowe's au Canada, quant au maintien des emplois et des bannières.

"Je suis satisfaite des garanties qui ont été données (durant) la conversation que j'ai eu avec M. Prud'homme", a commenté la ministre en point de presse, en marge d'une réunion du conseil des ministres. Elle n'a cependant pas précisé si la totalité des emplois en jeu seraient protégés.

La ministre a dit souhaiter avoir d'autres entretiens avec lui au cours des prochaines semaines pour préciser et confirmer les engagements de Lowes au Québec.

Contrairement au chef péquiste, Mme Anglade n'a pas contesté l'acquisition, prévoyant même qu'il y aurait "d'autres transactions de ce genre".

L'important aux yeux du gouvernement c'est que les PME québécoises, les fournisseurs de Rona, profitent "au maximum" de la transaction controversée, a-t-elle fait valoir.

Quant au rôle joué par Investissement Québec, la ministre a contredit M. Péladeau, en disant qu'à sa connaissance Investissement Québec n'était pas actionnaire de Rona.

Le ministre de l'Emploi, François Blais, a jugé de son côté qu'il était trop tôt pour se prononcer sur d'éventuelles pertes d'emplois et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter pour l'instant.

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