Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Système i-ACTIV de Mazda: l'oracle des systèmes de traction intégrale

Système i-ACTIV de Mazda: l'oracle des systèmes de traction intégrale
EcoloAuto.com

La traction intégrale constitue-t-elle un « plus » au Québec? La réponse est oui. Mais encore faut-il être en mesure de justifier son prix et, parfois, la consommation d’essence additionnelle qu’elle entraîne. C’est dans le bucolique village de Crested Butte au Colorado, au cœur d’une tempête hivernale nommée « Kayla », que Mazda a invité des journalistes canadiens, américains et australiens à participer à une activité hivernale sur roues.

Sur le banc d’essai : le système de traction intégrale i-ACTIV, système que le constructeur nippon qualifie d’intelligent et de prédictif, tout en étant moins onéreux et moins gourmand que ceux utilisés par ses rivaux. Quelques CX-3, des CX-5 et de rutilantes MX-5 nous attendaient sur une piste spécialement aménagée à flanc de montagne, un endroit qui recréait certaines des pires conditions de conduite hivernale.

Un système qui analyse au-delà du train roulant

Dès l’aube, les représentants du constructeur nous ont étalé la philosophie derrière le système de traction intégrale i-ACTIV. Des termes japonais sortaient de la bouche essoufflée du représentant technique de Mazda (nous étions tout de même à 10 000 pieds d’altitude au-dessus du niveau de la mer), des termes qui enveloppaient de suspense ce qui semblait être un simple système de traction intégrale. Parmi ces expressions, on comptait « Jinba Ittai », qui signifie grossièrement « l’homme et son cheval en parfaite harmonie » et « Hoshiru Yorikobi », qui signifie « le plaisir de conduire ». Bon, parfois les constructeurs ont tendance à rendre les choses mystérieuses pour présenter des facettes parfois banales de leurs produits, mais le système i-ACTIV a effectivement un petit quelque chose que les autres non’t pas…

En résumé, grâce à un ensemble de 27 capteurs (vitesse, pluie, angle de braquage, température extérieure… tout y passe) et 200 lectures effectuées à la seconde par l’ordinateur implanté au cœur du système, celui-ci est en mesure de « prédire » la route et comprendre dans quel pétrin se trouve le véhicule, et agir de manière à maximiser la traction. Le tout dans le but que le cavalier se sente en pleine confiance sur sa monture.

Des conditions hivernales exemplaires

Le terrain de prédilection comptait trois modules. Le premier visait à effectuer une comparaison entre un trio de CX-3 chaussés de pneus toutes saisons Yokohama, et un autre trio de CX-3 chaussés de pneus d’hiver Blizzak WS80. Mis à part les journalistes australiens, peu habitués à de telles conditions, tous ont pu compléter l’épreuve avec facilité, même avec les pneus quatre saisons.

Mais la dure réalité était que, même si le système i-ACTIV arrivait à sortir la voiture de la poudreuse, les distances de freinage étaient fort révélatrice, parfois aussi longues que deux longueurs de véhicule! Vive les pneus abordant le logo de la montagne et du flocon!

Un parcours de slalom était également planifié, parcours où des CX-5 et deux véhicules rivaux (Honda CR-V et Subaru Forester) ont pu démontrer leurs capacités. Le CR-V semblait totalement hors de son élément en dérapant et tentant sans cesse d’interrompre les manœuvres. En revanche, le Forester et le CX-5 se sont comportés de manière exemplaire.

Les organisateurs ont également élaboré un test très particulier, test où les CX-5 (ainsi que les deux concurrents) devaient se rendre au ras de la cime d’une butte abrupte, arrêter, braquer les roues et tenter de redécoller. L’exercice visait à démontrer que le système i-ACTIV prend en ligne de compte l’angle de braquage, contrairement à ses concurrents. Bref, les deux rivaux ont patiné avec ardeur pour se tirer de la situation, tandis que le CX-5 s’en est sorti promptement.

Des décapotables dans le blizzard

Ah, la douce sensation de rouler en décapotable… avec la neige dans les cheveux. Une activité toute spéciale a été proposée pour clôturer l’événement : un parcours d’autocross sur lequel nous avons pu conduire des MX-5 toutes neuves… avec le toit retiré! Inutile de mentionner que tous se sont prêtés à l’exercice avec beaucoup d’entregent.

Le système de traction intégrale i-ACTIV performe très bien en conditions hivernales. Même si d’autres systèmes sur le marché captent également des données dans le but de s’adapter aux diverses situations, le système i-ACTIV semble pousser la note beaucoup plus loin, au-delà des roues et des pièces motrices. Toutefois, plus il y a de gadgets, plus les risques de bris augmentent. Nous ne remettons pas en cause la fiabilité des véhicules Mazda. Mais une question demeure : qu’arriverait-il si, avec le temps, des capteurs faisaient défaut? Le système dissèquerait-il les signaux erronés? La performance de celui-ci serait-elle compromise? Seul l’avenir nous le dira.

Système i-ACTIV de Mazda: l'oracle des systèmes de traction intégrale

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.