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Isabelle Boulay porte-parole du 48e Festival international de la chanson de Granby

Isabelle Boulay porte-parole du Festival de la chanson de Granby
Nelson Simoneau

En 1991, Isabelle Boulay raflait les honneurs dans la catégorie «Interprète» au Festival international de la chanson de Granby (FICG). 25 ans plus tard, la chanteuse «revient à la maison» en endossant le rôle de porte-parole de l’événement qui, au fil des ans, a propulsé nombre de voix populaires d’ici, dont Pierre Lapointe, Luc DeLarochellière, Jean-François Breau, Dumas, Marie-Denise Pelletier, Jean Leloup, Les Sœurs Boulay et Patrice Michaud.

Respectivement en 2014 et 2015, Lynda Lemay et Alex Nevsky, tous deux diplômés du célèbre concours estrien, avaient été les ambassadeurs du FICG. Personnalité établie depuis longtemps, avec ses 13 albums en carrière (vendus à 4,5 millions d’exemplaires, dont 3,5 millions écoulés en Europe), ses 18 trophées Félix (dont sept à titre d’Interprète féminine de l’année), ses deux Victoires de la Musique et ses distinctions de Médaillée de l’Assemblée nationale, de titulaire de l’insigne de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade et de Chevalière de l’Ordre National du Québec, Isabelle Boulay aurait pu porter le flambeau bien avant, mais d’avoir attendu 2016 pour être le visage de l’organisation revêt pour elle une signification toute particulière.

«J’attendais de devenir une preuve qu’on peut faire ce métier longtemps, a expliqué Isabelle, sourire aux lèvres, en entrevue avec le Huffington Post Québec, lundi matin. Ce qui m’émeut, c’est que ça fait 25 ans, et que je suis encore extrêmement active dans mon métier, toutes ces années plus tard. Ça, c’est un cadeau du ciel, pour moi. Cette année, c’est le moment de le faire. Je suis la preuve que, 25 ans plus tard, on se souvient toujours d’où on a commencé. C’est déterminant, à mes yeux.»

Ouvriers de la chanson

Il n’est pas obligatoire d’être passé par le FICG pour en être porte-parole. Dans le passé, Normand Brathwaite et Radio Radio ont été les représentants médiatiques de ce grand rendez-vous, sans y avoir jadis pris part. Mais le choix se porte souvent, naturellement, sur les anciens «élèves» de cette prestigieuse école.

«Ça dépend souvent du timing, a laissé savoir Pierre Fortier, directeur général et artistique du FICG. On regarde si l’artiste est disponible cette année-là, s’il a une sortie d’album prévue ou une tournée en Europe. On aime beaucoup souligner les années-anniversaires. Les seuls critères, ce sont la passion, le cœur, l’intérêt de l’artiste à porter son message…»

À travers cette alliance avec le Festival international de la chanson de Granby, Isabelle Boulay espère montrer aux artistes en pleine éclosion qu’il existe mille et une façons de vivre leur art.

«J’ai envie de leur transmettre la passion que j’ai pour le métier, et de leur dire d’être cohérents, de développer ce qui les rend uniques et attachants. Le FICG est un festival où ils vont apprendre énormément de choses. Moi, j’ai trouvé des bases très, très solides, dans cette expérience. J’y ai fait des rencontres formidables, assez déterminantes, et je me suis rencontrée moi-même J’ai découvert mes limites, j’ai établi les principes et les fondements à partir desquels de voulais pratiquer mon métier, c’est-à-dire avec le plus de noblesse possible. On trouve tous ces outils-là, au FICG.»

Celle qui a été coach à La voix en 2014 et en 2015 perçoit cette dernière émission comme un périple bien différent du FICG, mais à la fois très complémentaire.

«Les démarches ne se ressemblent pas toutes, a indiqué Isabelle Boulay. Le FICG en est vraiment une d’ouvriers de la chanson. Pour les gens qui ont envie de vivre un processus fondamental, je pense que c’est l’endroit où ils devraient aller. Mais les uns n’excluent pas les autres! On peut faire le FICG et ensuite, aller à La voix, ou l’inverse. Ce n’est pas le même ordre, mais on aboutit à la même chose, de toute façon. Pierre Lapointe et moi étions tous deux coachs à La voix, et on est passés par Granby. Même chose pour Alex Nevsky, qui est mentor à La voix encore cette année.»

«C’est vraiment une expérience enrichissante, à côté de laquelle il ne faut pas passer. Je recommande à tous ceux pour qui chanter est important, de passer par le FICG. Allez faire les auditions, vous ne serez pas déçus. Même si vous ne vous rendez pas à la finale, ce que vous allez amasser comme bagage, c’est absolument formidable», a conclu la nouvelle marraine de la fête.

Quelques infos

Tremplin de choix pour la relève qui désire se faire entendre et véritable institution dans le paysage culturel québécois, le FICG repose non seulement sur une compétition où les participants se partagent 160 000$ en prix et bourses, mais aussi sur une formation intensive de plusieurs jours dispensée par des professionnels de l’industrie de la musique, et sur une vitrine offerte aux jeunes talents, puisqu’un volet du FICG leur permet de se produire devant un vaste groupe de diffuseurs francophones canadiens et européens.

Les spectacles de cette 48e mouture seront mis en scène par Robert Bellefeuille, directeur de programme à l’École nationale de théâtre, qui signera aussi la direction artistique, et la direction musicale sera prise en charge par le très occupé arrangeur, réalisateur, concepteur sonore et chef d’orchestre, Philippe Brault (Pierre Lapointe, Hôtel Morphée, Random Recipe, Philémon Cimon, Salomé Leclerc, Safia Nolin, etc). Le comédien acadien Matthieu Girard animera les quatre soirées de demi-finales et la grande finale, au terme de laquelle sera couronné le gagnant ou la gagnante. Le lauréat remportera plus de 100 000$ en récompenses, dont, entre autres, une participation à la tournée Granby-Europe, une bourse de 10 000$ et un fonds de développement de carrière de 25 000$.

Pour les plus jeunes, les tentacules que sont le Petit Festival de la chanson de Granby (pour les 6 à 13 ans) et Jamais trop tôt (pour les 14 à 17 ans), sont de formidables opportunités de s’initier à la musique et à la scène.

Les interprètes, auteurs-compositeurs-interprètes et groupes peuvent soumettre leur candidature au 48e FICG dès maintenant, et jusqu’au 1er avril, au www.ficg.qc.ca.

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