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Jean Pascal compose un mauvais numéro

Pascal compose un mauvais numéro

La conférence de presse devant faire l'ultime promotion du duel Kovalev-Pascal 2 a tourné au cirque, mercredi, quand le Lavallois a ramené le racisme à l'avant-scène.

Un texte de Jean-François Chabot

À 72 heures du combat revanche, dire que la manœuvre était maladroite ou que le discours est tombé à plat serait un euphémisme. En offrant des bananes au clan adverse, Jean Pascal a probablement ramené la boxe 40 ou 50 ans en arrière.

Son « cadeau » se voulait un rappel des propos peu édifiants qu'a tenus Sergey Kovalev à son endroit et envers Adonis Stevenson sur les réseaux sociaux.

Arrivé en retard, comme à son habitude, et affublé d'une large étole de fourrure et d'assez de bijoux pour garnir un présentoir, Pascal n'est pas passé inaperçu.

Équipé de son propre microphone (personne d'autre n'avait ce privilège), Pascal a entrepris de nous raconter comment il s'était levé de bonne humeur, sans aucune envie d'insulter qui que ce soit.

« Sauf que... », a lancé Pascal avant d'amorcer un récit peu crédible sur le fait qu'il n'ait pas eu le temps de déjeuner et qu'il avait faim.

Il a alors sorti quelques bananes de son sac avant d'en commencer la distribution. Kovalev a été le premier servi.

« Est-ce que t'en veux une? Je sais que les bananes ne sont que pour les Noirs. Mais peut-être que ton entraîneur (John David Jackson) en veut une parce qu'il est noir lui », a dit Pascal.

Dès lors, le malaise était palpable à la table d'honneur et parmi les journalistes et les quelques curieux qui assistaient à cette mauvaise pièce de théâtre.

Le laïus de Pascal a bien duré cinq minutes pendant lesquelles les promoteurs Kathy Duva et Jean Bédard auraient visiblement voulu être ailleurs.

Pascal a finalement conclu en déclarant : « Samedi, il (Kovalev) verra que je ne suis pas un singe, mais un gorille! »

Prise de bec

L'entraîneur de Kovalev est ensuite venu au podium pour réfuter les accusations de Pascal.

« Kovalev n'est pas raciste. Crois-tu vraiment que je travaillerais avec lui s'il était raciste? », a-t-il demandé au Lavallois.

Ayant toujours son micro en main, Pascal a interrompu Jackson avec une pluie d'insultes au point où ce dernier a vu rouge. N'eût été l'intervention rapide des gardes du corps, les deux auraient probablement échangé des coups.

Pendant tout ce temps, Kovalev, impassible, filmait la scène avec son cellulaire. Parions qu'elle se retrouve déjà sur sa page Facebook.

À son tour au micro, Kovalev s'est contenté d'affirmer que Pascal avait davantage l'air d'un souteneur (pimp) que d'un boxeur.

Avant lui, son gérant Egis Klimas a cru bon de dire que si Pascal se comportait comme il le faisait, c'est qu'il avait peur.

« Avant le premier combat, il ne savait pas à quel point ça ferait mal. Il le sait maintenant, et cette fois sera encore pire. »

Pendant que Kovalev se livrait de bon cœur au barrage de questions des journalistes, Pascal avait déjà choisi de s'en aller sans s'expliquer.

Interrogé à savoir s'il prenait encore le combat de samedi au sérieux, Kovalev a été très clair.

« Pascal reste un très bon boxeur. Il pourrait même être encore plus dangereux parce qu'il sera prêt à tout pour gagner, y compris les attaques sournoises comme les coups de tête. Alors, oui je dois me méfier et être prêt. »

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