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Le caucus péquiste sent le besoin de réaffirmer sa loyauté envers Péladeau

Le caucus péquiste réaffirme sa loyauté envers PKP

Le caucus péquiste sent le besoin de serrer les rangs derrière Pierre Karl Péladeau et de réaffirmer sa loyauté envers son chef, qui traverse une période difficile.

Le leader parlementaire de l'opposition officielle, Bernard Drainville, s'est porté à la défense de son chef, mercredi matin, en point de presse, niant toute grogne au sein du caucus péquiste et toute contestation du leadership de M. Péladeau, au coeur d'une zone de turbulences, tant sur le plan personnel que politique.

M. Péladeau a la confiance du caucus, de l'équipe et des membres du Parti québécois, a assuré M. Drainville, cherchant à se faire rassurant, au moment où des voix péquistes se font entendre pour critiquer ouvertement le chef péquiste.

Et il ne fait aucun doute dans son esprit que Pierre Karl Péladeau sera toujours le chef du Parti québécois lors des prochaines élections générales, en octobre 2018.

L'ex-ministre péquiste Yves-François Blanchet croit pourtant le contraire. Il s'est dit convaincu que la suite récente de déconvenues autour de M. Péladeau fera en sorte que les députés vont commencer à s'interroger et à contester son leadership.

"Yves-François est dans le champ", a répliqué Bernard Drainville, en ajoutant que "Pierre Karl Péladeau n'est pas un lâcheur".

"Perdez pas votre salive à pérorer et à conjecturer sur: est-ce qu'il va se rendre ou s'il ne se rendra pas. Il va tous vous faire mentir. Il va se rendre à (l'élection de) 2018", prédit M. Drainville, qui était lui-même un rival de M. Péladeau lors de la course au leadership avant de se rallier au meneur.

Pendant ce temps, l'aile gauche du parti commence à exprimer ouvertement son mécontentement à l'endroit du chef. Dans une lettre au quotidien "Le Devoir", l'ex-candidat au leadership du PQ Pierre Céré s'est livré à une charge contre son ancien rival, à qui il reproche son esprit revanchard et sa façon de faire de la politique. Il dit constater un malaise.

"Que penser d'un chef qui cherche à museler tout débat politique sur la question du financement de son Institut de recherche sur la souveraineté en faisant parvenir des mises en demeure à ceux qui oseraient soulever une critique? Et qui semble plus animé par un esprit revanchard qu'à oeuvrer à bâtir des majorités? Sur cela, et bien d'autres sujets, il y a malaise", écrit M. Céré.

En entrevue téléphonique, il en a rajouté pour affirmer que M. Péladeau devait assumer une importante part de responsabilité pour les déboires actuels du PQ, qui n'a jamais fait selon lui son examen de conscience à la suite de la défaite de 2014.

"On le sent ce malaise-là à l'intérieur du Parti québécois", dit M. Céré, qui soutient que M. Péladeau ne sera jamais à sa place à la tête du PQ, "tant qu'il n'aura pas réglé toutes ces questions de contradictions entre sa vie professionnelle (en lien avecQuébecor) et la vie politique". Ce problème "paralyse le travail de l'opposition officielle", estime-t-il.

M. Péladeau "a une part de responsabilité importante dans la paralysie actuelle du Parti québécois", selon M. Céré, qui se dit inquiet quant à l'avenir du PQ, un parti menacé de disparition si un coup de barre ne survient pas, d'après lui.

Au cours des dernières semaines, M. Péladeau s'est retrouvé sur la défensive à maintes reprises dans plusieurs dossiers, qu'il s'agisse du financement du futur institut sur la souveraineté, d'éventuels recours aux paradis fiscaux du temps où il dirigeait Québecor, ou des mouvements de personnel dans son cabinet.

Il a aussi annulé toute activité au cours des derniers jours, après avoir annoncé sa rupture avec l'animatrice et productrice Julie Snyder. Le mariage du couple, célébré en août dernier, avait connu un fort retentissement médiatique.

Le leader parlementaire péquiste a cherché à se montrer imperturbable devant les critiques et à minimiser leur impact. Et "qu'il y ait des gérants d'estrade qui commentent, franchement, je m'en balance", a-t-il dit.

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