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«La voix»: nos chouchous de la semaine (PHOTOS)

«La voix»: nos chouchous de la semaine (PHOTOS)
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Deuxième ronde d’auditions à l’aveugle à La voix, dimanche, à TVA. Voici notre appréciation des prestations des candidats-vedettes de la semaine.

Yvan Pedneault, de Sept-Îles, a le réel potentiel de remporter cette quatrième édition québécoise de La voix. Belle gueule, voix hyper puissante qu’il a fait résonner sur le classique We Are The Champions, de Queen, charisme et présence incroyables : Yvan a l’expérience des comédies musicales (Rent, Un éternel hiver) et ça paraît. Les quatre coachs se sont retournés et ont terminé la pièce en chantant en chœur avec lui. «Yvan en vendre, des albums», a blagué Ariane Moffatt en entendant son prénom. «J’aime ça, penser de même», a répliqué Yvan. «Si t’es intéressé, moi, je te suis n’importe où», l’a supplié Pierre Lapointe. Yvan Pedneault avait toutefois demandé l’avis de ses amis avant de se produire «derrière» les chaises rouges, et ceux-ci avaient convenu que Marc Dupré était le coach pour lui.

Ryan Kennedy, de Saint-Sauveur, aurait pu se distinguer seulement en racontant qu’il a grandi dans la religion des Témoins de Jéhovah mais, dès qu’on a entendu son timbre aigu et feutré, sur sa relecture personnelle de I’m on Fire, de Bruce Springsteen, et qu’on l’a vu se démener, guitare au cou, on a compris que le jeune homme pouvait se démarquer pleinement. Seule Ariane n’a pas bougé pour lui. «Je suis un peu fan et je suis fasciné par ce que j’ai entendu», lui a avoué celui qui allait devenir son futur coach, Pierre Lapointe.

Vous ne la verrez pas faire carrière à La voix, mais on aurait adoré que Brigitte Leblanc, 50 ans, son charmant accent des Îles de la Madeleine et son accordéon, se taillent une place dans le concours. Attachante, énergique, la dame aurait apporté un souffle différent à la compétition de TVA. Déjà, son choix de chanson, Joue-moi du zydeco, était audacieux, dans un tel contexte. Meilleure chance l’an prochain, peut-être.

En revanche, Rafaëlle Lafrance, 51 ans, de Mont-Saint-Hilaire, sera à La voix cette saison pour représenter la génération des jeunes baby-boomers. La femme blonde, qui arbore de vagues airs de Joe Bocan, ou même de la comédienne Monique Spaziani, a regardé les coachs lui faire face un à un au fil des paroles de Heart of Stone, du compositeur montréalais Sari Dajani, qu’elle a rendue d’une voix quasi enfantine, aux filets de blues et de jazz. «Ça fait extrêmement longtemps qu’une femme ne m’a pas fait pleurer. Il faut que tu viennes travailler avec moi pour me consoler», a espéré Éric Lapointe. «Votre voix, c’est comme un Picasso. Sur le coup, ça peut paraître bizarre, mais quand on prend le temps d’écouter vraiment, on se rend compte que c’est magnifique», a renchéri Marc Dupré. Contre toute attente – on l’imaginait se diriger vers Éric Lapointe -, Rafaëlle a choisi Pierre Lapointe.

Le jeune Montréalais, d’origines française et japonaise, Soran Dussaigne, 17 ans, a littéralement réinventé la valeur sûre Hotel California. Les coachs se sont non seulement tous retournés en saisissant sa touche reggae, ils se sont aussi levés, et Ariane Moffatt a même balancé ses bras bien haut pour l’accompagner. Son look bohème, tuque y compris, ravira certainement le jeune public. «Je vis pour toi un véritable coup de foudre. Je l’ai senti dès les premières notes. Il n’y a pas beaucoup de monde qui sont passés par La voix avec cette couleur-là, complètement naturelle. Tu es comme une radio qu’on veut toujours avoir près de soi pour s’évader», l’a encensé Ariane Moffatt, qui a eu le privilège de l’accueillir dans ses rangs, et qui a sautillé comme une gazelle pour manifester sa joie.

Alexander Brown, né à Londres, est arrivé au Québec à l’âge de 13 ans… et plusieurs Québécois (et Québécoises!) en ont probablement pincé pour lui et pour son accent, dimanche. Celui qui danse aisément le rockabilly s’est attaqué au mythe Trouble, d’Elvis Presley. «On va le laisser aux rockeurs!», a soufflé une Ariane Moffatt pas tout à fait indifférente à son comparse Pierre Lapointe, pendant que Marc Dupré et Éric Lapointe déchiraient presque leur chemise devant l’aspirant. Or, au dernier moment, surprise! Pierre et Ariane ont sauté dans le train et ont pirouetté à leur tour. «La fougue incroyable et inspirante», dixit Éric Lapointe, d’Alexander, sera le joyau de Marc Dupré pendant les prochaines semaines. Éric Lapointe n’a pu masquer sa déception lorsqu’Alexander a pointé Marc. «Marc a apporté Kevin l’année dernière au top. Je veux gagner, alors je suis allé avec Marc», a expliqué le jubilaire.

Alexander

La Voix - 24 janvier 2016

Et les autres…

Marie-Ève Lapierre, de Sainte-Thérèse, n’a rien bouleversé avec son interprétation de J’ai quitté mon île, de Daniel Lavoie. Elle espérait attirer l’attention de son idole, Ariane Moffatt, mais seul Éric Lapointe a pivoté pour elle.

Sophie Castonguay, de Shawinigan, semblait particulièrement déterminée, mais n’a pas réussi à charmer Éric, Ariane, Pierre ou Marc, avec sa version jazzée de J’entends ta voix, de France D’Amour. Du déjà-entendu, avons-nous supposé.

Haingo Nirina, originaire de Tuléar, au Madagascar, a séduit Éric Lapointe et Ariane Moffatt avec son Georgia on my Mind craché au moyen de grands mouvements des bras. Une jolie voix, mais pas assez originale pour nous recouvrir de frissons. Elle a opté pour Éric Lapointe pour poursuivre sa route.

Annick Gagnon, de Saint-Constant, a été envoûtante, assise à son piano, sur La plus belle pour aller danser, mais son passage a été plutôt convenu. On a d’ailleurs senti qu’il s’en fallait de peu pour que les coachs ne se retournent pas. Mais Éric et Pierre ont été happés, et la belle a craqué pour Éric Lapointe.

Le rockeur de Carleton-sur-Mer, Jonny Arsenault, n’a selon nous rien transcendé, mais la conviction qu’il a insufflée à Pressure and Time, du groupe californien Rival Sons, l’a sans doute sauvé de l’élimination. On aurait cru que le jeune Gaspésien allait se vomir les tripes tant il se secouait. «D’après moi, en ce moment, les gens de Saint-Lambert se plaignent du son», a plaidé Marc Dupré, qui est parvenu à le repêcher.

Cocasse de constater que Noémie Bélanger, aussi de Saint-Constant, avait connu Charles Lafortune dans une «autre vie», lorsqu’elle avait participé à L’école des fans, à l’âge de quatre ans. Noémie en a mis un peu trop sur Adieu, de Cœur de pirate, mais sa voix claire pourrait quand même la mener loin, même si elle ne sera pas du périple La voix en 2016.

Marie-Pierre Leduc, de Salaberry-de-Valleyfield, a été mignonne et langoureuse sur une appropriation de Tandem, de Vanessa Paradis, aux recoins éraillés, qu’on aurait pu entendre dans un bar, mais a néanmoins été chanceuse qu’Ariane Moffatt tournoie vers elle sur sa toute dernière note. Les deux femmes «feront tandem» pour la suite de l’aventure.

On oubliera rapidement Éric Beaudoin, de Bathurst, au Nouveau-Brunswick, qui s’est époumoné sur When We Were on Fire, de James Bay. Il y a mis tout son cœur et a joué les bêtes de scène, mais la magie n’y était pas. Il a eu moins de chance que son pote Jonny Arsenault, et n’a pas été sélectionné. Éric Lapointe a ensuite admis avoir regretté de ne pas avoir réagi.

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