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Essai routier Kia Cadenza 2016 : la mal-aimée (PHOTOS)

Essai routier Kia Cadenza 2016 : la mal-aimée (PHOTOS)
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On pourrait presque croire qu’elle a disparu du catalogue tellement ses ventes sont confidentielles. La Kia Cadenza, une des grandes berlines cossues offertes par le constructeur coréen, n’est pas en effet dans le top 10 des palmarès au chapitre des unités écoulées. Ainsi, au cours de la dernière année, ce sont seulement 170 Cadenza qui ont trouvé preneur au pays.

Un chiffre assez peu élevé, surtout si on le compare aux ténors des ventes dont les résultats se comptent plutôt par dizaine de milliers, mais un chiffre qui pour le moment plait bien à Kia. Après tout, la Cadenza (qui trouverait sa jumelle dans la Hyundai Azera si elle était offerte chez nous) n’est plus exactement dans sa première jeunesse, et est commercialisée en Europe depuis des lustres.

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Kia Cadenza 2016

En fait, malgré sa silhouette distinctive de la marque et l’utilisation de la calandre moderne conçue par le designer Peter Schreyer et de mise désormais sur tous les nouveaux véhicules Kia, la Cadenza est une voiture en sursis dans sa forme actuelle. Dès l’an prochain, elle sera en effet remplacée par un modèle plus récent, plus sophistiqué, dont les premières esquisses laissent présager beaucoup plus de raffinement.

Physiquement, on apprécie la partie avant avec la grille typique de la marque, les jantes exceptionnellement recherchées sur toutes les versions, et les blocs optiques, autant avant qu’arrière, qui confirment la personnalité de la voiture.

Cette dernière année d’existence n’en fait pas une mauvaise voiture, loin de là. Il faut cependant avouer qu’il lui manque un petit quelque chose qui lui permettrait de se démarquer de la concurrence.

Une mécanique, trois versions

Le système motopropulseur de la Cadenza est assez simple : un seul moteur trouve sa place sous le capot de toutes les versions disponibles, un moteur V6 de 3,3 litres qui se cache aussi dans le nouveau Sorento. Avec ses 293 chevaux, la Cadenza permet des accélérations fort honorables, et qui se comparent avantageusement à ses principaux compétiteurs.

Jumelé à la boite automatique à six rapports qui répond avec une certaine aisance, le moteur se montre dynamique juste ce qu’il faut. Mais, car il y a un mais et il est de taille, les accélérations ne sont pas si simples à maitriser.

Le couple, plutôt que de se déchainer progressivement, donne la sensation de se défouler tout d’un coup, transférant aux roues toute la puissance, sans avertissement. On a alors l’impression que la direction peine à conserver le cap, et il faut maintenir le volant avec une certaine insistance pour maitriser cette sensation.

Ce phénomène, connu comme effet de couple dans le volant, se produit normalement quand l’équilibre entre la puissance et la direction n’est pas respecté. Dans le cas de la Cadenza, lorsque les accélérations sont vives, on la ressent durement.

Quant aux trois versions, elles sont fort simples : une version de Base, une version Premium (qui ajoute des phares au xénon adaptatifs, un volant chauffant et un toit ouvrant panoramique) et une version Tech (qui, en plus de jantes de 19 pouces, inclut un avertisseur de changement de voie, un régulateur de vitesse intelligent et un dispositif de détection d’angles morts). Leur prix varie de 39 640 $ à 47 240 $.

Bien outillé

La grande qualité de la Cadenza, c’est son confort. Elle dispose, par exemple, de suspensions bien adaptées à son poids et à son imposante taille (toutes proportions gardées), ce qui permet d’avoir un roulement agréable, peu importe les conditions.

Même en accélération normale, la Cadenza se comporte avec une certaine élégance, et offre une belle résistance au roulis, conservant la cabine stable pour éliminer l’inconfort des occupants. Ajoutez à cela une insonorisation de haut niveau, et vous obtiendrez un habitacle accueillant.

En matière de design, les dirigeants de Kia ont aussi fait un effort, affichant une planche de bord moderne sans être excessivement chargée, et avec des commandes faciles à maitriser.

Un bon mot aussi pour la qualité, et la quantité, d’accessoires disponibles dès la version de base de la Cadenza. Le système de navigation, par exemple, est offert d’office, accompagné d’un système audio Infinity de bonne capacité, de sièges électriques chauffants (les sièges chauffants et ventilés sont disponibles sur les versions mieux équipées) et de rétroviseurs latéraux chauffants.

Notons aussi que l’espace est abondant, tant pour les passagers qui devront toutefois faire un compromis sur la hauteur en présence du toit ouvrant, que pour les bagages qui trouvent amplement de quoi se cacher dans le coffre de grande dimension.

La seule véritable fausse note de tout cet ensemble, en fait, provient du freinage qui ne se montre pas particulièrement progressif. Ce que cela signifie? Simplement qu’en matière de freinage, il faut peser avec insistance sur la pédale pour procéder à un arrêt complet. Mais en appuyant trop fortement, l’arrêt est parfois plus brusque que prévu, et les occupants sont projetés vers l’avant. Je ne sais combien de fois j’ai dû m’excuser auprès de mes passagers au cours de ma semaine d’essai…

Pour ce qu’elle est

Une fois tous ces constats critiques complétés, il convient quand même d’évaluer la Kia Cadenza pour ce qu’elle est : une berline de luxe abordable, dont la prétention n’est pas de lutter avec les plus dispendieuses concurrentes du créneau, mais bien de faire face aux plus modestes Lexus ES par exemple.

De ce point de vue, il faut bien l’avouer, la Cadenza joue bien son rôle. Elle offre assez de confort et d’accessoires pour se hisser à ce niveau, tout en proposant une qualité de conduite équivalente à celle de ses rivales. Le système multimédia UVO n’exige pas de diplôme universitaire pour être apprécié et maitrisé, la direction est précise sans être sportive, et le tout offre un amalgame homogène et bien pensé.

Il est vrai que la consommation d’essence à plus de 9 litres aux 100 kilomètres lors d'un usage essentiellement autoroutier n’est pas exactement un modèle à citer en exemple, mais on espère fortement que les prochaines versions seront moins gourmandes, et plus efficaces.

Reste à voir maintenant ce que réservera la nouvelle mouture de cette grande Kia!

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