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CIBL n'écarte pas la possibilité d'abandonner les ondes hertziennes

CIBL pourrait abandonner les ondes hertziennes
Facebook/CIBL

CIBL est au bord du gouffre. Depuis le début de l'année, l'administration de la radio communautaire montréalaise a congédié son directeur général et réduit sa masse salariale de 40 %, a appris Radio-Canada. Étouffée par sa dette, la station mise maintenant sur un virage numérique pour se relever et n'écarte pas la possibilité de délaisser complètement les ondes hertziennes.

Un texte de Ulysse Bergeron

Pour assurer la survie de CIBL, un comité de transition a été mis sur pied en début d'année. Celui-ci est composé de membres du conseil d'administration. La précarité financière de CIBL est connue depuis plusieurs mois. Sa dette oscillerait autour de 200 000 $, selon les dernières informations fournies par la direction.

Une des premières actions posées par le nouveau conseil d'administration - dont la moitié des administrateurs sont partis depuis novembre - a été de congédier le directeur général de la station, Gilles Labelle, le 7 janvier dernier. « Il n'était plus l'homme de la situation », explique Marilyne Lévesque, membre du C. A.

Elle précise que le prochain directeur général devra être plus sensible aux réalités numériques, voie privilégiée par le C. A. « On veut quelqu'un qui est plus business-oriented. On n'écarte pas quelqu'un de la communication, mais il devra pouvoir nager dans l'univers numérique », dit-elle.

CIBL mise maintenant sur le numérique pour se relever. La station délaissera-t-elle les ondes hertziennes? « Ça pourrait être une option », répond Marilyne Lévesque après un court silence. La station évalue toutes les possibilités, admet-elle.

Son de cloche similaire de la part de Thierry Holdrinet, également membre du C. A. L'avenir des médias réside dans les plateformes numériques, selon lui : « Est-ce que CIBL dans un, deux ou trois ans sera numérique? Oui. Est-ce qu'elle sera 100 % numérique? C'est possible. Est-ce que c'est pour demain matin? Non. »

CIBL en pleine tempête

Le temps joue contre CIBL. La station a reçu le 6 janvier dernier un avis des copropriétaires du 2-22, rue Sainte-Catherine, immeuble du Quartier des spectacles où elle a pignon sur rue depuis 2011. N'ayant pas payé les frais de copropriété depuis plusieurs mois, les copropriétaires lui demandent de régulariser la situation.

Au cours des dernières semaines, les administrateurs ont rencontré la Ville de Montréal et le ministère de la Culture du Québec afin de recueillir des appuis. Résultat : tous « désirent la survie de CIBL », assure Marilyne Lévesque.

« Des situations critiques à CIBL, j'en ai connues plusieurs. La station est encore là. Elle est bien positionnée au coeur du Quartier des spectacles », avance Thierry Holdrinet. La station pourrait-elle vendre ses locaux du centre-ville et quitter le Quartier des spectacles pour renflouer ses coffres? « On ne rejette aucune idée et aucune solution. Aujourd'hui, c'est loin d'être notre option numéro un. »

L'an dernier, CIBL a lancé des initiatives pour renflouer les coffres de la station, dont une campagne de sociofinancement en novembre ayant pour but de récolter 35 000 $ d'ici le mois de mars. Cette somme permettrait d'assurer sa survie pour l'année en cours.

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