La Ville de Saint-Hyacinthe innove en devenant la première municipalité au Québec à transformer du yogourt en gaz naturel. Une entente conclue avec l'entreprise Yoplait Liberté permet non seulement de réduire la quantité de déchets enfouis, mais aussi de générer des revenus.
L'usine de biométhanisation de Saint-Hyacinthe produisait déjà du gaz naturel à partir de la matière organique provenant des bacs bruns de 23 municipalités. Le nouveau fournisseur agroalimentaire lui permet d'augmenter la cadence.
Les résidus laitiers déclassés ou périmés suivent une filière bien précise.
« On sépare le plastique du yogourt. Ensuite, on recueille le yogourt dans une citerne. Le pompage se fait à la station d'épuration par des biodigesteurs. Ceux-ci sont chauffés à 37,5 degrés Celcius pendant 26 jours », explique le superviseur de production à la station d'épuration, Stéphane Pedneault.
« Des bactéries méthanogènes font le reste. Ça se fait pratiquement tout seul. »
— Stéphane Pedneault, superviseur de production
Du carburant renouvelable
Le gaz naturel produit sera utilisé pour alimenter les véhicules ou chauffer les immeubles municipaux. Les surplus, jusqu'à 13 millions de mètres cubes par année, seront vendus à Gaz Métropolitain.
Des partenariats avec d'autres entreprises du secteur agroalimentaire devraient se multiplier selon la Ville, qui prévoit déjà ajouter cinq biodigesteurs aux trois qu'elle possède déjà à son usine d'épuration.
Cinquante millions de dollars ont été investis jusqu'à maintenant dans le projet, dont les deux tiers ont été assumés par les deux paliers de gouvernement.
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