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Quoi voir au cinéma dès le 21 janvier 2016? (PHOTOS)

Quoi voir au cinéma cette semaine? (PHOTOS)
Woman enjoying movie at cinema
Brand New Images via Getty Images
Woman enjoying movie at cinema

Sortie au cinéma prévue? Découvrez les films à l'affiche cette semaine!

Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

LA 5E VAGUE

Films de la semaine - 22 janvier 2016

45 YEARS

Grande-Bretagne. 2015. 93 min.

Drame de Andrew Haigh avec Charlotte Rampling, Tom Courtenay, Geraldine James, Dolly Wells, David Sibley, Sam Alexander.

Geoff Mercer, ingénieur à la retraite, reçoit une lettre annonçant la découverte du corps congelé de sa fiancée, disparue dans les Alpes en 1962. Bien que troublée par cette nouvelle, son épouse Kate continue comme si de rien n'était à préparer la grande fête qui sera donnée le samedi suivant à l'occasion de leur 45e anniversaire de mariage. Mais l'attitude de Geoff, qui s'enferme dans le silence, accroît le malaise de Kate. Dans le grenier où elle a surpris son mari en train de fouiller à la recherche de souvenirs, l'institutrice à la retraite se met à enquêter sur l'histoire d'amour de ce dernier, et à songer à ce qu'aurait été son destin si cet accident fatal n'avait pas eu lieu.

L'ambition artistique de ce film au sujet puissant, et hautement bergmanien, semble contredite par le manque d'envergure de la réalisation, qui en dessine théâtralement les contours. Charlotte Rampling et Tom Courtenay forment un beau tandem, mais seules deux ou trois scènes, dont la toute dernière, exploitent le plein potentiel de leur talent.

LA 5E VAGUE

États-Unis. 2016. 112 min.

Science-fiction de J Blakeson avec Chloë Grace Moretz, Nick Robinson, Alex Roe, Liev Schreiber, Maika Monroe, Ron Livingston, Maria Bello, Zackary Arthur, Maggie Siff.

Des envahisseurs d'une autre planète provoquent coup sur coup une tempête électromagnétique, des tsunamis et une épidémie de grippe aviaire, puis empruntent l'apparence des humains afin d'anéantir les derniers survivants et prendre possession de la Terre. Un colonel de l'armée des États-Unis riposte en enrôlant tous les garçons et filles de moins de dix-huit ans, selon lui les plus qualifiés pour détecter et détruire ces perfides ennemis. Ayant par un concours de circonstances échappé à cette conscription, l'adolescente Cassie Sullivan s'efforce de retrouver son petit frère Sammie, dont elle devait assurer la protection après la mort de ses parents. Pendant que le gamin craintif subit son entraînement au sein de l'escouade de Ben, dont Cassie était secrètement amoureuse avant les invasions, cette dernière poursuit péniblement sa progression à travers les bois, en tentant d'échapper au feu des tireurs embusqués. Blessée à la jambe, elle est secourue par Evan, un jeune fermier aussi séduisant que mystérieux.

Le réalisateur du réussi mais méconnu THE DISAPPEARANCE OF ALICE CREED déçoit avec cette adaptation sans âme du roman de Rick Yancey: effets numériques modestes, séquences de combat sans envergure, personnages stéréotypés, romance frisant le ridicule, jeu monocorde de la vedette. Bref, cette nouvelle franchise pour le public adolescent a du plomb dans l'aile.

BIENVENUE À F.L.

Canada. 2015. 75 min.

Documentaire de Geneviève Dulude-Decelles.

Au cours de l'année scolaire 2014 à Sorel-Tracy, les 1162 élèves du secondaire V de l'école Fernand-Lefebvre participent à un collectif photographique inspiré de l'Inside Out Project, exercice d'art global d'envergure internationale. Sous la supervision d'une photographe professionnelle, chaque élève est pris en photo par un pair. Ensuite, les portraits en noir et blanc sont agrandis puis collés sur les murs de l'école, dans le but de stimuler l'esprit d'entraide et de solidarité entre les adolescents, tout en les rendant fiers de leur établissement. Alors que le bal des finissants approche à grands pas, les jeunes livrent à la caméra leurs réflexions sur la vie, leur présent et leur avenir.

Ce premier long métrage se décline en une suite de portraits frontaux ponctuée de scènes croquées sur le vif. Optant pour une approche positive de l'adolescence, la réalisatrice met l'accent sur des valeurs telles que l'estime de soi et l'amitié, ainsi que sur les témoignages lucides et candides des sympathiques participants.

ENDORPHINE

Canada. 2015. 84 min.

Drame de André Turpin avec Sophie Nélisse, Mylène Mackay, Lise Roy, Monia Chokri, Guy Thauvette, Stéphane Crête, Anne-Marie Cadieux.

À 12 ans, Simone vit en garde partagée. Un soir, après être venue la chercher pour le week-end en compagnie d'un cousin, sa mère fait un détour par son bureau. Tandis que ce dernier et Simone l'attendent dans le stationnement, elle est brutalement assassinée dans l'escalier de service. À 25 ans, Simone étudie les mathématiques avec ferveur et poste d'étranges photos abstraites d'elle sur Instagram, tout en gagnant sa vie comme gardienne de stationnement. En plus d'être hantée par des visions de son passé et des rêves pour le moins singuliers, elle développe une obsession pour sa voisine d'en face, une jeune actrice qui l'a remarquée elle aussi. À 60 ans, Simone enseigne la physique quantique à l'Université du Luxembourg et donne des conférences sur la perception du temps, tout en tentant de faire la paix avec son passé.

Effets de style maîtrisés, textures sonores travaillées, cadrages expressifs, décors naturels admirablement éclairés, ENDORPHINE épate au plan formel. Plus subliminal, le récit avance par boucles répétitives, créant une spirale à laquelle le spectateur doit s'abandonner sans résistance. Les trois interprètes féminines ont en commun une forte présence.

LE GARÇON

États-Unis. 2016. 98 min.

Drame d'horreur de William Brent Bell avec Lauren Cohan, Rupert Evans, Jim Norton, Diana Hardcastle, Ben Robson, James Russell.

Afin de s'éloigner de son petit ami violent, Greta trouve un travail de gouvernante chez les Hillshire, propriétaires d'un manoir isolé dans la campagne anglaise. Mais dès son arrivée, la jeune Américaine réalise que Brahms, le garçon de huit ans dont elle aura la charge, est en fait une poupée grandeur nature, que le couple âgé traite à la manière d'un être humain normal. Auprès de Malcolm, charmant célibataire chargé d'approvisionner en nourriture les Hillshire, Greta apprend que ces derniers ont perdu leur fils il y a vingt ans, dans des circonstances tragiques. Ses étranges employeurs s'étant absentés pour un quelques jours, la nouvelle gouvernante fait peu de cas de Brahms, malgré les consignes strictes qu'elle doit respecter. Mal lui en prend. Victime de différentes expériences terrifiantes, Greta se convainc que la poupée est animée d'une vie propre, ou habitée par l'esprit d'un disparu.

Après avoir mixé de manière peu probante exorcisme et morts-vivants dans THE DEVIL INSIDE, William Brent Bell fascine davantage avec cet audacieux mélange de film de fantômes et de slasher. Sauf que le récit ne résiste pas à l'analyse et la réalisation, malgré une bonne création d'ambiance, cède aux clichés. Dommage, car Lauren Cohan est plutôt convaincante.

SALE GRAND-PÈRE

États-Unis. 2016. 100 min.

Comédie de Dan Mazer avec Zac Efron, Robert De Niro, Zoey Deutch, Aubrey Plaza, Julianne Hough, Dermot Mulroney.

À la mort de son épouse, Dick Kelly demande à son petit-fils Jason de l'accompagner jusqu'à Miami, où il entend retrouver ses habituels quartiers d'hiver. À quelques jours de son mariage avec sa petite amie contrôlante, le jeune avocat promet de s'acquitter de la tâche rapidement puis de rentrer à la maison. Mais Dick ne l'entend pas de cette oreille. En effet, l'ex-militaire en rut entraîne Jason dans toutes sortes d'aventures, leur chemin croisant celui de trois jeunes en route vers Daytona, où les festivités du Spring Break battent leur plein. Au centre de ce trio: Shadia, bohème avec qui Jason a étudié la photographie, sa passion sacrifiée sur l'autel du droit et du droit chemin. Pour sa part, Dick en pince pour Lenore, la copine délurée de Shadia, qui ne demande pas mieux que de s'envoyer en l'air avec un papy aux hormones d'adolescent. L'alcool et la drogue aidant, les deux hommes vont trouver ce qu'ils cherchaient.

Robert De Niro renonce à ce qui lui restait de dignité dans cet AMERICAN PIE gériatrique, d'une vulgarité pesante, fondé sur le motif usé du duo antagoniste. Message connu (vivez à fond), virages attendus, racolage soutenu, l'ensemble est à prendre comme une revue grivoise doublée d'un calendrier de pompiers dont le sculptural Zac Efron serait l'objet.

SOLEIL DE PLOMB

Croatie. 2015. 123 min.

Drame sentimental de Dalibor Matanic avec Tihana Lazovic, Goran Markovic, Nives Ivankovic, Dado Cosic, Stipe Radoja.

1991. Jelena s'apprête à quitter son village serbe pour aller vivre à Zagreb avec Ivan, son amoureux croate qui habite une bourgade voisine. Mais le frère de ce dernier, un soldat obtus, s'oppose violemment à ce projet. 2001. De retour dans leur village serbe détruit par la guerre, Natasha et sa mère entreprennent de retaper leur maison. Cette dernière engage alors Ante, un homme à tout faire d'origine croate. Bien qu'adoptant une attitude froide et méfiante envers le jeune homme, Natasha amorce avec lui une liaison torride. 2011. Luka, étudiant croate, revient dans son village natal pour participer à un rave. Sans enthousiasme, il revoit ses parents puis se rend chez Marija, son ex-petite amie serbe, qu'il avait abandonnée alors qu'elle était enceinte.

Dalibor Matanic (l'inédit MOTHER OF ASPHALT) explore avec sensibilité les séquelles de la guerre et la difficile reconstruction nationale à travers trois variations sur l'amour impossible. La réalisation expressive, parfois inspirée, et le talent des deux jeunes interprètes compensent pour le manque de force dramatique des deux derniers segments.

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