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Énergie Est : Brad Wall fustige la Communauté métropolitaine de Montréal

Remboursez votre péréquation payée par l'ouest, dit Brad Wall à la CMM
Liam Richards/The Canadian Press

OTTAWA – Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, est furieux contre la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Sur les réseaux sociaux, le politicien a demandé à ce que le maire de Montréal, Denis Coderre, et ses collègues du Grand Montréal remboursent la péréquation accordée au Québec cette année en raison de leur opposition au projet Énergie Est.

« J'ai confiance que les maires du Grand Montréal vont poliment rembourser leur part de péréquation de 10 G$ payée par l'ouest » #ÉnergieEst

« C’est une triste journée pour notre pays quand des leaders d’une province qui profite de leur adhésion au Canada peut être aussi paroissiaux à propos d’un projet qui bénéficierait à tout le Canada », a écrit Brad Wall sur sa page Facebook.

Brad Wall accuse la CMM de bénéficier des transferts de 10 milliards de dollars accordés au Québec, financés par le secteur de l’énergie et les contribuables dans l’ouest « pendant la majeure partie de la dernière décennie ».

« Est-ce trop demander de s’attendre à ce que ces leaders municipaux du Québec répondent à cette réalité avec un généreux appui pour un pipeline qui soutient le même secteur qui les a soutenus? »

Il poursuit en disant que les pipelines sont « respectueux de l’environnement » et plus sécuritaires que le transport ferroviaire.

La CMM s’oppose à la construction et du tracé de l’oléoduc Énergie Est sur son territoire et entend porter ce message aux prochaines audiences publiques sur le sujet.

« Le projet de la compagnie TransCanada comporte des risques importants pour notre environnement et trop peu de retombées pour notre économie », a annoncé le maire Coderre.

La consultation publique de la commission de l’environnement de la CMM, dévoilée jeudi, indique notamment que l’acceptabilité sociale du projet de TransCanada est nulle et que les retombées économiques pour le Québec sont quasi nulles.

Du coté de Ressources naturelles Canada, on indique qu’on prend les préoccupations formulées par les dirigeants municipaux bien au sérieux.

« Le gouvernement entend rétablir la crédibilité des évaluations environnementales et de l’Office national de l’énergie, en veillant à ce que les décisions soient fondées sur la science, les faits et les données probantes et en travaillant en partenariat et en consultation avec les peuples autochtones », a répondu la porte-parole Micheline Joanisse.

L’ouest en colère

En réponse à l’annonce du CMM, TransCanada a répondu qu’il allait poursuivre son « dialogue » avec les élus de la région afin de répondre à leurs préoccupations.

Mais ailleurs au Canada, les politiciens ont vivement critiqué l’opposition du groupe. L’ancien ministre fédéral Jason Kenney pense qu’il est hypocrite pour le Québec de s’opposer au pétrole de l’ouest.

« Le pétrole étranger expédié au Québec = pas d’avantages pour les Québécois. Production de pétrole canadien = des milliards en transferts qui avantagent les Québécois. »

Le chef du parti albertain Wildrose, lui, a critiqué le déversement des eaux usées de Montréal dans le fleuve Saint-Laurent.

« Tu ne peux pas déverser des eaux usées, accepter des pétroliers étrangers, profiter des transferts et puis rejeter nos pipelines. »

Le maire de Calgary, Naheed Nenshi, dit quant à lui qu’il a beaucoup de respect pour le maire Coderre, mais qu’il pense qu’il a tort de faire une telle sortie publique.

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