Un an quasi jour pour jour après la crise qui a privé d'eau potable 300 000 résidents de l'agglomération, la Ville de Longueuil doit rembourser d'autres municipalités pour les bouteilles qu'elles ont achetées. Au total, l'eau embouteillée aura coûté presque un million de dollars aux contribuables.
Un texte de Thomas Gerbet
Le conseil municipal de Longueuil a recommandé hier soir un remboursement de 54 649 $ à Saint-Bruno-de-Montarville et 49 915 $ à Boucherville. Ces frais s'ajoutent aux 745 000 $ déjà dépensés par Longueuil. Ces nouvelles dépenses devront être autorisées par le conseil d'agglomération, jeudi.
Lors de la crise, jusqu'à huit litres d'eau par résidence pouvaient être remis gratuitement aux citoyens. Longueuil a acheté 1,3 million de litres et on estime que Boucherville et Saint-Bruno en ont acheté environ 200 000.
Le 13 janvier 2015, 28 000 litres de diesel se sont déversés dans le réseau d'égout de Longueuil, à la suite d'un bris d'équipement dans une station de pompage. L'eau d'une partie de l'agglomération sentait même le carburant, ce qui a augmenté les craintes quant à sa qualité. Un avis de non-consommation avait été émis durant trois jours.
La crise de l'eau a laissé des traces à Longueuil. Le porte-parole de la Ville avait été remercié dans la foulée, empochant au passage une prime de 86 000 $. Un groupe de citoyens a aussi intenté un recours collectif contre la municipalité. Par ailleurs, Longueuil poursuit pour 8 millions de dollars trois entreprises chargées de la vérification des équipements à la station de pompage.
Longueuil refuse toujours de dévoiler certains documents liés à cette crise réclamés par différents médias.