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Le Québec n'est pas à l'abri de la barbarie, dit Philippe Couillard

Le Québec n'est pas à l'abri de la barbarie, dit Couillard
Quebec Prime minister Philippe Couillard gives a press conference following his meeting with French Prime Minister at the Hotel Matignon in Paris, on March 6, 2015. AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD (Photo credit should read KENZO TRIBOUILLARD/AFP/Getty Images)
KENZO TRIBOUILLARD via Getty Images
Quebec Prime minister Philippe Couillard gives a press conference following his meeting with French Prime Minister at the Hotel Matignon in Paris, on March 6, 2015. AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD (Photo credit should read KENZO TRIBOUILLARD/AFP/Getty Images)

QUÉBEC - Les attentats djihadistes de Ouagadougou et Jakarta, où sept Québécois ont récemment perdu la vie, montrent que le Québec n'est pas à l'abri de la barbarie, a déclaré lundi le premier ministre Philippe Couillard.

Dans une déclaration, M. Couillard a affirmé que l'attaque de vendredi dans la capitale du Burkina Faso avait ciblé les valeurs de démocratie et de solidarité de la société québécoise.

"Nous réalisons tous que cette violence barbare qui semblait si loin de nous autrefois peut également toucher le Québec, que le fait de vivre dans une société démocratique ouverte, plus solidaire, ne nous isole pas, ne nous protège pas du terrorisme", a-t-il dit en conférence de presse.

Le premier ministre a estimé que ces attentats montrent la nécessité de combattre le terrorisme aux côtés des pays alliés contre les groupes djihadistes.

Lundi, M. Couillard est intervenu publiquement à la suite du décès d'un résidant de Laval dans la capitale de l'Indonésie, jeudi, et d'un groupe de six résidants de la région de Québec au Burkina Faso, vendredi, où ils étaient allés faire de la coopération internationale.

À l'Assemblée nationale, le drapeau québécois était en berne, lundi, alors que le réseau scolaire de la capitale était ébranlé par le décès de deux enseignants et de deux cadres retraités qui sont morts à Ouagadougou, vendredi.

M. Couillard a affirmé que la douleur des familles éprouvées était partagée par l'ensemble du Québec.

"Vous les aimiez, je comprends votre douleur, je la ressens et aujourd'hui cette douleur est celle de tout le Québec", a-t-il dit dans une conférence de presse où il n'était pas prévu qu'il réponde aux questions des journalistes.

Plus tôt, lundi, le secrétaire général de la commission scolaire de la Capitale, Érick Parent, a affirmé lors d'un point de presse que le personnel et les élèves étaient sous le choc.

"Des décès comme ça ont un très, très grand impact parce que ces gens-là côtoient plusieurs milieux dans leur carrière et vont enseigner aussi à des milliers d'élèves", a-t-il dit.

Les cours ont été suspendus à l'école secondaire Cardinal-Roy où travaillait une des victimes de Ouagadougou, Maude Carrier, ainsi qu'à l'école primaire Jean-de-Brébeuf où travaillait son père, Yves Carrier, avant de sa retraite.

Un autre membre du personnel de la commission scolaire, Louis Chabot, qui enseignait à l'école Boudreau, a perdu la vie à Ouagadougou, dans un attentat revendiqué par le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Le groupe de six personnes, dont quatre membres de la famille Carrier, terminait un séjour de travail humanitaire, notamment pour aider à la construction d'écoles, au moment de l'attentat dans la capitale burkinabée, vendredi.

Une quatrième victime, Suzanne Bernier, était retraitée après avoir été directrice dans deux écoles de la commission scolaire de la Capitale.

Jeudi, Tahar Amer-Ouali, un père de cinq enfants résidant à Laval, avait péri sous les balles d'un commando djihadiste à Jakarta.

Les décès causent une onde de choc d'autant plus profonde, à la commission scolaire de la Capitale, que le conjoint de Maude Carrier, Yves Richard, enseigne à l'école Jean-de-Brébeuf, tandis que la soeur jumelle de l'enseignante, Fanny Carrier, exerce les mêmes fonctions à l'école Boudreau.

Érick Parent a affirmé qu'au cours des prochains jours le personnel sera particulièrement attentif aux réponses à donner aux élèves, qui pourront également s'adresser à une douzaine de psychologues en cas de détresse.

"Il faut être authentique. Il y a eu des événements terroristes. L'important n'est pas de savoir le fin détail de la mort, mais beaucoup plus de savoir que c'est à travers un geste barbare que tout cela a eu lieu, pour des personnes qui donnaient du temps de leur vie aux autres", a-t-il dit.

Une minute de silence sera observée mardi matin dans toutes les écoles de la commission scolaire, qui compte 5000 employés et 28 000 élèves, a indiqué le secrétaire général.

À Saint-Andrews au Nouveau-Brunswick, le premier ministre Justin Trudeau a affirmé que le Canada demeurera un partenaire engagé dans la lutte au terrorisme.

"Nous allons continuer de rassurer et nos alliés et nos Canadiens que le Canada demeure un partenaire engagé", a-t-il dit.

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