Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Accueil des réfugiés: refaire sa vie à Saint-Hyacinthe

Accueil des réfugiés: refaire sa vie à Saint-Hyacinthe

Si la plupart des réfugiés s'établissent dans les grands centres urbains, certains vont vivre en région avec l'espoir d'y être heureux. Nous avons suivi une famille de Congolais dans son installation à Saint-Hyacinthe, en Montérégie.

Un texte de Ginette Lamarche

Saint-Hyacinthe fait partie des localités qui accueilleront des réfugiés syriens. Rien de nouveau pour cette ville de 50 000 habitants, qui est déjà une « terre d'immigration », selon le maire Claude Corbeil. En 17 ans, la localité a accueilli 1400 réfugiés et 4500 immigrants.

La Maison de la Famille des Maskoutains est chargée de les accueillir, de les installer et de les intégrer. Ces jours-ci, l'organisme reçoit une famille qui a fui la persécution des milices en République démocratique du Congo.

Photo : ICI Radio-Canada/Ginette Lamarche

Cinq jours après son arrivée, la famille de Barat Emmanuelle doit s'installer dans son appartement. Ces Congolais viennent de très loin. Ils ont fui leur pays et parcouru plus de 2000 km avant de se réfugier au Mozambique.

La famille de Barat Emmanuelle en compagnie de Cowtar Ouazani (D). Photo : ICI Radio-Canada/Ginette Lamarche

Cowtar Ouazani, agente d'intégration de la Maison de la Famille des Maskoutains, leur explique le b. a.-ba de l'organisation de la vie au Canada. Le bail à signer, les chèques qu'il faut prévoir, où faire une épicerie à bon prix, etc.

La famille est un peu dépassée par le tourbillon de cette journée d'installation, parce qu'aujourd'hui les meubles, les électroménagers, les draps, la vaisselle seront livrés.

Photo : ICI Radio-Canada/Ginette Lamarche

Les jeunes hommes de la famille sont étourdis, emballés de recevoir autant de choses d'un seul coup. Alvaro Siera, responsable de leur intégration scolaire, les met en garde de ne pas se laisser emporter par l'euphorie de la consommation.

Le couple Emmanuelle en compagnie d'Alvaro Siera. Photo : ICI Radio-Canada/Ginette Lamarche

« Vous devrez gérer très serré le peu d'argent que vous allez recevoir », leur dit-il. Écoutez ci-dessous les propos d'Alvaro Siera.

« Quand on arrive ici, c'est comme une nouvelle naissance, comme une renaissance. Tout est nouveau, la couleur, les jours sont plus courts. C'est un choc culturel, c'est un choc thermique. »

— Alvaro Siera

Malgré leur enthousiasme, les jeunes sont inquiets pour leur avenir. Vont-ils pouvoir poursuivre leurs études, trouver du travail, être acceptés ici, à Saint-Hyacinthe, une ville dont ils n'avaient jamais entendu parler avant leur arrivée au Canada?

Photo : ICI Radio-Canada/Ginette Lamarche

« À Saint-Hyacinthe, vous avez de bonnes chances de réussir votre intégration. Dans cette petite ville agricole qui connaît pratiquement le plein emploi, vous pourrez poursuivre vos études, pratiquer un métier et trouver du travail », leur répond Jubilée Chirienne, responsable de leur intégration à la Maison de la Famille des Maskoutains.

Les femmes immigrantes et réfugiées sont particulièrement recherchées comme préposées auprès des personnes âgées. Les hommes aussi trouvent de l'emploi dans ces services, nous dit Jubilée Chirienne. Écoutez ci-dessous son témoignage.

« Ils sont bien accueillis de la part des institutions, qui ont besoin d'eux. Les gens se sentent bien avec eux. »

— Jubilée Chirienne

Photo : ICI Radio-Canada/Ginette Lamarche

Barat Emmanuelle et sa femme ont bon espoir de se faire une nouvelle vie ici à Saint-Hyacinthe. Ils mettent tous leurs espoirs dans leurs enfants.

« Je prie le bon Dieu dit pour que mes fils fassent des études et récupèrent leur vie. »

— Barat Emmanuelle

Voir aussi:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.