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Affaire Marcel Aubut : Sylvie Fréchette réclame plus que de simples excuses du COC

Affaire Marcel Aubut: Sylvie Fréchette réclame plus que de simples excuses

La double médaillée olympique Sylvie Fréchette ne considère pas que les excuses du Comité olympique canadien (COC) soient suffisantes dans l'affaire Marcel Aubut. L'ex-nageuse souhaite que le COC prenne ses responsabilités à l'endroit de ceux qui ont fermé les yeux sur les agissements de l'ex-président.

Sylvie Fréchette doute que les dirigeants qui ont gardé le silence pendant des années aient toujours la légitimité pour occuper leurs fonctions.

« Moi, ce qui me fait le plus peur, c'est de savoir que ce sont les mêmes personnes qui restent en place et qui depuis huit ans ont été témoins de gestes qui sont inacceptables. Ils ont opté pour la loi du silence », déplore Sylvie Fréchette.

Le rapport du COC, dévoilé hier par la présidente Tricia Smith, révèle que l'organisation n'a pas pris au sérieux les gestes répréhensibles commis par Marcel Aubut depuis 2008. Mme Smith a reconnu qu'il aurait fallu en faire davantage pour protéger les employées qui se disaient victimes de harcèlement sexuel.

Sylvie Fréchette refuse de dire si les dirigeants qui ont été témoins des gestes déplacés de l'ancien président devraient démissionner.

Protéger les victimes

L'ancienne athlète espère que les suites du rapport iront plus loin que des excuses pour réellement protéger les femmes et tous les employés victimes de harcèlement. Les conséquences pour celles-ci ne doivent pas être minimisées, plaide Mme Fréchette.

« Est-ce que les choses peuvent vraiment changer quand on se contente de dire : "Fais le plus s'il te plaît", pour des agissements qui sont aussi graves. Je me laisse le droit d'avoir un doute. »

« Les personnes qui sont en position de leadership se doivent d'agir dans des situations comme ça parce que ce sont les exemples pour tous les employés », ajoute-t-elle.

La majorité des témoins rencontrés lors de l'enquête interne, une centaine, disent avoir vu ou vécu des agissements déplacés de la part de Marcel Aubut au moment où il occupait ses fonctions.

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