Le maire de Montréal entend revoir la température à laquelle les haltes-chaleur pour itinérants ouvrent leurs portes.
Un texte de François Cormier
Normalement, ces ressources n'étaient disponibles qu'à une température ressentie égale ou inférieure à - 27 degrés Celsius. Denis Coderre évoque maintenant - 20 degrés Celsius.
Le maire veut toutefois consulter les autorités en matière de santé publique et les intervenants du milieu avant de statuer sur cette question.
La semaine dernière, une pétition a commencé à circuler pour que les haltes-chaleur soient ouvertes dès que la température ou le refroidissement éolien atteignent -15 degrés Celsius. En fin d'après-midi, le 13 janvier 2016, plus de 3000 personnes avaient signé la pétition, lancée par Solidarité dans la rue et SOS Itinérance.
« Nous ne sommes pas à quelques degrés près, mais il faut être scientifique et en concertation avec la Santé publique. Il faut faire preuve de jugement et de flexibilité », évoque le maire.
Ces haltes-chaleur s'ajoutent aux différents refuges déjà disponibles à Montréal. Elles sont souvent fréquentées par des gens qui possèdent des animaux ou qui sont réfractaires à l'idée de passer la nuit dans un refuge sans pouvoir en sortir.
« Nous devons envoyer le message qu'il n'y a personne laissée pour compte à Montréal. Certains veulent rester dehors. Certains sont réfractaires. Nous avons des gens pour les convaincre. »
— Denis Coderre
Une question budgétaire?
La semaine dernière, la directrice de L'Anonyme, Sylvie Bonin, indiquait que tout était une question de budget. « Si on avait le budget pour ouvrir à -15, on ouvrirait à - 15 » avait-elle indiqué.
Le maire Coderre assure que les ressources seront disponibles si on décide de revoir la température à laquelle ouvrent les haltes-chaleur.
Avec des informations de Marie-Ève Maheu
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