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Les jours de classe perdus au Québec seront-ils repris?

Les jours de classe perdus au Québec seront-ils repris?
Radio-Canada

L'année qui s'amorce s'annonce encore mouvementée dans le milieu de l'éducation au Québec, alors que le gouvernement Couillard n'a toujours pas conclu d'entente avec la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui fera d'ailleurs le point aujourd'hui.

Un texte de Bruno Coulombe

Quelque 34 000 membres de la FAE ont tenu cinq jours de grève cet automne, dont trois journées consécutives les 9, 10 et 11 décembre.

En y ajoutant les grèves décrétées par le Front commun, des milliers d'élèves au Québec, notamment à Montréal et à Laval, auront perdu jusqu'à huit jours de classe en 2015.

De ce fait, des commissions scolaires pourraient revoir leur calendrier pour reprendre des journées perdues en raison des débrayages.

Reprendre les journées perdues

Déjà, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) prévient qu'un maximum de trois jours pourra être récupéré d'ici juin en convertissant des journées pédagogiques en jours d'école.

La CSDM dit attendre une directive de la part du ministère de l'Éducation pour décider de la suite des choses.

D'autres aménagements sont aussi possibles pour reprendre les jours perdus, mais les commissions scolaires devront, pour ce faire, s'entendre avec les syndicats des enseignants.

Pour Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM, cela est une «préoccupation constante» pour la réussite des élèves.

«Normalement, la Loi de l'instruction publique nous oblige à dispenser 180 jours d'école et là, à mi-année, on est à 172 jours d'école.»

— Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM

Au ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, on précise cependant que la loi québécoise ne prévoit pas la reprise de journées de classe perdues en cas de grèves locales.

Le gouvernement Couillard semble plutôt s'en remettre aux commissions scolaires pour qu'elles négocient localement des ententes avec les syndicats afin de modifier le calendrier et certaines des journées perdues en raison de débrayages.

La mobilisation des parents se poursuit

Pendant ce temps, les parents derrière le mouvement «Je protège mon école publique» entendent aussi poursuivre la mobilisation en 2016.

Dès le 1er février, la formule des chaînes humaines autour des écoles sera répétée et le groupe promet d'interpeller les députés, libéraux surtout, mais refuse de dire quelle forme précisément prendront ces actions.

Le groupe entend également garder le cap sur ses revendications, quelle que soit l'issue des pourparlers entre Québec et les enseignants.

C'est «un mouvement de parents», déclare Pascale Grignon, porte-parole de «Je protège mon école publique».

«C'est vraiment des parents qui constatent que leurs enfants, en ce moment, font les frais des compressions en éducation ou n'ont pas le milieu de l'éducation qu'on pourrait souhaiter pour eux. »

— Pascale Grignon, porte-parole de Je protège mon école publique

Selon elle, «ce ne sont pas les négociations qui vont changer quoi que ce soit ».

Vers une reprise des négociations

Sur le plan des négociations, la FAE précise que les pourparlers avec Québec devraient reprendre d'ici quelques jours, maintenant que la pause des fêtes est terminée.

Pour l'instant, le syndicat ne dispose d'aucun mandat pour exercer des journées de grève additionnelles, mais rien n'est exclu.

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